Accueil BIEN inséré “Une p’tite bougie en plus” sur le gâteau d’anniversaire

“Une p’tite bougie en plus” sur le gâteau d’anniversaire

Tout le monde prend la pose en suivant les consignes pour former un 5 et un 0 au sol © H.L.
QUELLE DIFFÉRENCE ? Au fil de ses cinq décennies d’existence, le Centre d’aide par le travail d’Antonne a pris de l’envergure. Bien connu dans le monde médicosocial de Dordogne, il fêtait dignement son anniversaire, sous le soleil d’octobre.

Le 16 avril 1974, à Antonne-et-Trigonant, étaient inaugurés le C.A.T. (devenu depuis un Ésat, établissement et service d’accompagnement par le travail) et son foyer d’hébergement. Aboutissement d’un long projet porté par les familles dès 1969. L’idée revient aux parents et “amis de personnes en situation de handicap” de créer un lieu d’accompagnement et de logement, les jeunes adultes ne trouvant que peu de structures pour les accueillir. L’association des parents d’enfants inadaptés (APEI) est sur les rails. Les travaux débutent en décembre 1972 et les locaux sont mis en service 16 mois plus tard : ils ne cesseront d’évoluer et de s’adapter. En plus du foyer existant, 25 logements construits juste à côté seront occupés, bientôt, par des travailleurs.

“L’inclusion du handicap a évolué au long de l’histoire de notre association. Le film “Un p’tit truc en plus” fait des millions d’entrées au cinéma, la société est plus tolérante. Néanmoins, nous devons rester vigilants. Notre système économique et social reste fragile car on se projette que pour les 20 à 30 prochaines années. » Hervé Mazière, président de l’Apei Périgueux.
© H.L.

La journée du 4 octobre a démarré sous la brume de la vallée de l’Isle, puis le soleil a brillé sur la fête d’anniversaire des 50 ans où près de 500 personnes, résidents, familles, amis, employés actuels et anciens se sont retrouvés autour du président de l’Apei, Hervé Mazière, et de son directeur général, Olivier Martin, qui a animé les prises de parole. Deux représentantes du conseil de la vie sociale ont ravivé les souvenirs accumulés durant tant d’années. Un flash-mob sur la musique du film d’Artus a ponctué les échanges et, dans l’après-midi, après la projection d’un film, des souvenirs ont été partagés et des perspectives d’avenir évoquées.

Le président Hervé Mazière © H.L.

L’humain toujours au centre de cet univers

L’association apporte son soutien aux familles et offre un parcours personnalisé pour chaque situation de handicap — mental, physique, sensoriel, psychique. Certains portent des polyhandicaps, d’autres souffrent de traumatismes cérébraux causées par des AVC ou autres lésions. L’Apei peut accompagner et écouter chaque besoin, pour favoriser l’inclusion et améliorer les contraintes de la vie.

 

« André Malraux a donné une définition du verbe aimer que je vais vous proposer à mon tour : “L’amour est toujours passion et désintéressé. Il n’est jamais jaloux.” Raphaël Peynaud, représentant le directeur de l’ARS en Dordogne

Cet anniversaire a mis en avant l’évolution de la prise en charge des personnes souffrant de handicap par les institutions, par le législateur et par la société dans son ensemble.

Les créations de l’atelier Passerelle © H.L.

Inclusion, création artistique et envie d’agir

La structure Passerelle favorise un parcours fluide des personnes en inclusion vers le monde du travail via la création artistique. Elle a exposé des œuvres le long des tapis rouges déroulés pour les invités de cette journée : empilements, collages et panneautage. Bien des visiteurs se cherchaient sur les planches de photos anciennes.

L’association culture, sports et loisirs, cogérée par des parents et des travailleurs de l’Esat, propose des activités au quotidien dans les foyers de vie. Aux côtés des éducateurs sportifs, Alexia et Laurent, les membres du bureau organisent des activités variées.

« Mon fils, Thomas, est fier de concourir dans la Team Périgueux Running. » Didier Courtecuisse, trésorier de l’association culture, sports et loisirs de l’Esat

Frédéric Gouzon, son vice-président, explique combien il était vital pour lui de s’investir. « Je me sens à la bonne place sur un terrain de sport. » Il est membre de l’association Nous aussi, dont le slogan “Rien pour nous sans nous !” démontre la volonté des personnes porteuses d’un handicap intellectuel de s’impliquer « afin que les décisions qui les concernent ne soient pas prises sans eux”.

Hervé LOUBET

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Actu !

© D.R.

Jusqu’au 19 octobre, contribuez au financement d’actions en faveur des personnes en situation de handicap en achetant des brioches ! sur les marchés de Vergt (vendredi 18 matin), Ribérac (vendredi 18 matin), Champcevinel (vendredi 18 après-midi) et Périgueux (samedi 19 matin). Dans les galeries marchandes
Intermarché de Coulounieix-Chamiers (vendredi 18), Aushopping Marsac (vendredi 18 et samedi 19), Centre commercial du Périgord Blanc Boulazac (vendredi 18 et Samedi 19). Et au CAPD Rugby (samedi 19 après-midi)

Pratique

• L’Apei dispose de trois sites d’Ésat : Antonne, Trélissac et Tocane-St-Apre ; et deux Entreprises adaptée, Òsea (Miallet) et Restauvézère (Sainte-Eulalie-d’Ans)

• Ésat Òsea – 5, Rue du Bas Trigonant – Antonne-et-Trigonant  05 53 54 46 49 esat@apei-perigueux.fr

• Apei de Périgueux – 1, avenue Hélène Boucher – Boulazac-Isle-Manoire 05 53 08 20 87  contact@apei-perigueux.fr

Définitions

• Les établissements ou services d’aide par le travail (Esat), encore appelés Centres d’aide par le travail ou CAT, sont des établissements médicosociaux qui offrent aux personnes handicapées des activités diverses à caractère professionnel et un soutien médicosocial et éducatif, en vue de favoriser leur épanouissement personnel et social.

• Le foyer de vie est un établissement qui accueille des adultes en situation de handicap ayant une certaine autonomie dans le but de leur proposer des animations ou activités qui leur sont adaptées. Le foyer de vie  est destiné aux personnes ne relevant ni d’un établissement et service d’aide par le travail (Ésat), ni d’une maison d’accueil spécialisée (Mas), ni d’un foyer d’accueil médicalisé (Fam).