2PAI est composée d’un établissement et service d’activité par le travail (ESAT), d’un établissement d’accompagnement non médicalisé (EANM), d’un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH) et d’un service d’accompagnement à la vie sociale.
La découverte de l’ESAT nécessiterait à elle seule une journée entière. Articulé autour de trois pôles, industrie, services et agriculture, l’ESAT propose un large éventail d’activités, dans lesquelles ses salariés, ne pouvant momentanément ou durablement exercer une activité professionnelle en milieu ordinaire, peuvent reprendre confiance en eux, en leurs compétences, tout en bénéficiant d’un accompagnement médico-social adapté.
L’ESAT une notoriété porteuse
« Si nous devions aller chercher les entreprises avant, souligne en préambule Pascal Combe responsable des 14 ateliers de l’ESAT, aujourd’hui elles viennent vers nous, elles nous connaissent. Hermès, Repetto, Bijou, Pontier pour les plus fidèles des entreprises. Elles ont des valeurs éthiques et ne nous sollicitent pas seulement par rapport aux 6 % de prestations extérieures effectuées par des travailleurs en situation de handicap, insiste le responsable ».
Ancien chef de production en industrie agroalimentaire, Pascal exerce à Clairvivre avec beaucoup de plaisir.
« Ce qui est agréable, explique-t-il, c’est de travailler avec eux. Il faut surtout leur dire d’arrêter, car dès lors que vous leur faites confiance ils sont capables d’aller toujours plus loin. »
Fort de 22 moniteurs et de 200 travailleurs, l’ESAT dispose d’une station-service, d’une unité de maraîchage, de menuiserie, d’horticulture, d’élevage, d’une équipe mobile agricole, d’une boucherie, d’une échoppe et d’un atelier de conditionnement.
Lors de notre visite dans ce dernier, les ouvriers s’activent sous la houlette de Béatrice Millani, leur monitrice d’atelier, au conditionnement de boîtes à chaussures pour Repetto, au métrage et à la pesée de câbles pour Agir Énergie, et à la fabrication de pièces pour passer des câbles électriques, pour la société Sicame à Lubersac. Certains d’entre eux conditionnent également des jetons de différentes couleurs, destinés notamment à la prochaine fête de la musique. « En 2022, ils ont également travaillé au calendrier de l’Avent des madeleines Bijou, qui a bien fonctionné en termes de communication, conclut Pascal ».
Une démarche haute valeur environnementale (HVE)
« Éleveur, naisseur et engraisseur, l’unité élevage de Clairvivre intervient du petit cochon à la boîte de pâté, souligne le responsable. Il gère en outre 2500 canards prêts à gaver qui sont vendus au Cebag.
Composé de 15 ouvriers l’atelier dispose d’une équipe mobile agricole explique le moniteur Patrick Andraud ; des ouvriers mis à disposition qui travaillent à temps complet chez des agriculteurs, et d’autres qui exercent trois jours hebdomadaires chez un agriculteur et effectuent les tâches dont il a besoin (horticulture, espaces verts…)».
« De plus en plus d’entreprises nous sollicitent, explique Pascal Combe, notamment l’Intermarché de Hautefort, Repetto, l’Oasis de l’aube, et Pompadour pour lequel nous effectuons l’entretien du Parc, le curage des box, la taille des buis et des haies.
Dans le cadre de la démarche HVE, reprend Pascal, on a planté du miscanthus sur 4 ha ; à l’exception de l’ensilage une fois en mars, il ne requiert aucun traitement chimique ni de labour. Destiné à la filière paillage, animaux et massifs, il peut aussi alimenter des chaudière biomasses. L’isolation, une autre filière sur laquelle nous travaillons avec des partenaires, devrait aussi se développer. On a également semé du Sweet grass, une graminée destinée au paillage des massifs et animaux ».
À mi-chemin entre le raisonné et le bio, la démarche HVE de Clairvivre s’est inscrite dans la diversité de l’élevage, la variété de noyeraies (3) sans utilisation de sulfate.
Un projet est à l’étude. À l’heure actuelle, les ouvriers réalisent les conserves au lycée agricole de Coulounieix-Chamiers. L’idée serait de leur permettre de le faire sur place à Clairvivre en créant une conserverie. Affaire à suivre …
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