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Un refuge sanctuaire pour les renards

©BIENenPérigord
FAUNE SAUVAGE. Depuis la création de son association le Clos des Renardises, Carine Gresse a bien avancé et va ouvrir, à l’automne 2022 à Douzillac, une structure d’accueil pour les renards ne pouvant être relâchés dans la nature. Il s’agira du second refuge de ce type en France.

Carine, que nous avions rencontrée lors de la création de BIEN en Périgord, en mars 2021, vit depuis quelques mois à Douzillac dans une maison avec dépendances, pourvue d’un terrain de près de 2 ha. Elle investit son temps et son énergie pour sauver ceux que l’on désigne sous le nom de « nuisibles ». On oublie leur rôle de régulation des milliers de campagnols qui dévastent les champs agricoles.

Son objectif est double. Il s’agit de protéger les renards inaptes à la vie en milieu naturel, du fait de blessures ou d’accidents. En les recueillant, Carine leur offre une alternative à l’euthanasie. Un second volet plus pédagogique, lui permettra de partager ses compétences et connaissances.

©ClosdesRenardises

Un projet solide

Un partenariat bientôt effectif avec la fondation BrigitteBardot, prendra en charge une partie de la nourriture et des frais vétérinaires. Carine se réjouit aussi des réponses positives à trois appels à projets axés sur la protection de la faune sauvage. Son expérience d’assistante vétérinaire, son dossier argumenté et sa détermination sont des arguments convaincants. Par ailleurs, grâce à des centaines de donateurs via la plate-forme de Crowdfunding Hello-Asso, elle a dépassé son objectif.

Approuvé par le Conseil municipal de la commune de Douzillac, le refuge ouvrira ses portes en novembre prochain. La Direction Départementale des Territoires a autorisé un accueil de six renards. Huit sont déjà inscrits sur liste d’attente, et séjournent pour le moment dans des centres de soins. Néanmoins, cette nécessaire phase d’observation devrait à moyen terme permettre d’augmenter la capacité d’accueil.

Le débroussaillant du terrain ©ClosdesRenardises

Informer, expliquer pour éduquer

Déjà connue dans son secteur, Carine répond régulièrement à des sollicitations pour des actions de médiation. Elle envisage aussi de réaliser des animations auprès d’établissements scolaires ainsi qu’en centres pénitentiaires où elle est déjà référencée. Durant l’année 2023, elle pourra organiser quelques journées portes ouvertes destinées au grand public. Toujours dans une optique pédagogique, elle diffuse une newsletter à destination des adhérents de l’association. Elle leur adresse chaque mois « les actus du Clos », avec un suivi de ses différentes démarches et avancées. Elle propose en outre des articles plus pragmatiques, comme l’étanchéification d’un poulailler par exemple.

Préparer l’ouverture

Avec Alexa, une autre bienfaitrice de la faune sauvage et domestique, ses efforts se concentrent sur l’accueil de ses protégés. Le renard a en effet besoin d’une quantité importante de nourriture, et d’une alimentation variée (fruits, légumes, croquettes et viande).

Les deux amies entament des démarches vers les boucheries ainsi que la grande distribution. Elles y récupèrent des invendus qui seront stockés dans des congélateurs. Dernière étape attendue avec impatience par Carine : la construction des enclos, finalisée à l’automne.

Lire sur le même sujet : Alexa bienfaitrice des animaux en danger, Le Clos des Renardises, sauver pour éduquer, Alexa s’entoure de ceux qu’on abandonne.

Pour soutenir l’action de Carine : Plateforme Hello Asso Page Facebook

©ClosdesRenardises