Depuis octobre 2018, le maire Pascal Méchineau et son équipe municipale ont fait le choix de réduire drastiquement la pollution lumineuse engendrée notamment par l’éclairage public.
Extinction quasi-complète
Avec 721 autres communes labellisées par l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (ANPCEN), Milhac-de-Nontron s’agrège désormais à la trame étoilée recensée par l’organisme. L’objectif de cette approche consiste à améliorer la qualité de la nuit et de l’environnement nocturne.
Poursuivant la démarche de son prédécesseur qui avait initié la réduction de l’éclairage public, Pascal Méchineau a opté fin 2018 pour une extinction quasi-complète : « Même si j’étais réticent pour plonger le village dans le noir, la motivation première reposait sur l’impact de la réduction de la consommation en termes de kilowatts. » Sur la centaine de points lumineux que compte la commune de Milhac-de-Nontron, quatre seulement restent permanents, les autres faisant l’objet d’une temporisation.
Des résultats à la hauteur des efforts
Entre 2019 et 2020, 9000 kw ont ainsi été économisés, la consommation de l’éclairage public passant de 21 000 à 12 000 kilowatts. En parallèle de cette action, des activités complémentaires (bibliothèque et agence postale) ont été concentrées dans les mêmes locaux, afin d’optimiser leur occupation et l’énergie consommée ; en outre, dix-huit logements du parc locatif communal ont fait l’objet de travaux d’isolation et disposent d’installations en solaire-thermique.
Cet engagement de la commune de Milhac-de-Nontron s’inscrit dans une démarche territoriale plus globale : « Notre motivation première étant de participer collectivement à l’échelle du territoire du Parc naturel régional Périgord-Limousin (PNRPL), candidat pour intégrer la Réserve internationale de ciel étoilé (RICE). » En effet, ce label est attribué aux territoires dotés d’un environnement nocturne d’une qualité exceptionnelle, considérés comme patrimoine scientifique naturel éducatif et culturel, faisant l’objet d’une protection.
Si les bénéfices de toutes ces actions sont importants, la commune monte en puissance avec la production d’énergie.
Une consommation d’énergie compensée par la production
Quelques années avant que le Syndicat départemental des énergies 24 (SDE24) ne gère la maintenance du service public de l’éclairage, le PNRPL avait sollicité les communes volontaires de son territoire pour se faire connaître et obtenir un diagnostic concernant les toitures éligibles à une installation photovoltaïque.
Précurseur, Pascal Mechineau s’est rapidement engagé en 2014 pour une première installation solaire thermique. Depuis 2017, la commune a investi sur des panneaux photovoltaïques installés sur les toitures de plusieurs sites, en production à la vente et en autoconsommation : « Nous produisons aujourd’hui plus que ce que nous consommons pour les besoins domestiques de la commune ». Le surplus est soit vendu, soit collecté par la Citoyenne Solaire à laquelle la commune loue deux toitures. Cette société collective de production d’électricité photovoltaïque permet à ses adhérents, citoyens ou collectivités locales, de contribuer à la transition énergétique, en se réappropriant les moyens de production d’énergie.
Fort de ces résultats, l’édile vise désormais les 35 % d’autonomie et une troisième étoile au label national « Villes et villages étoilés ».