Jean-François est électronicien de formation. Il s’oriente ensuite vers le métier d’ingénieur du son où il développe ses qualités dans le traitement du son et la conception de matériel audio. Il quitte finalement Bordeaux et la direction technique du Glob Théâtre pour rejoindre la campagne périgordine.
Esthétique et technique
«Nous adorons chiner et nous avons été étonnés par l’extraordinaire diversité esthétique des radios anciennes, il en existe des milliers de modèles non répertoriés malheureusement, explique Monique. Ce sont des objets magnifiques au design et à la conception très modernes. »
Jean-François les démonte entièrement pour les nettoyer puis réparer ou remplacer les pièces défectueuses, en préservant l’état d’origine autant que possible car « ces radios, pour certaines, datent des années 30. Leur histoire et leur vécu diffusent aussi une part d’émotion. » Couleurs des écrans, allumage progressif, commutateurs et boutons de tonalité sont soigneusement restaurés et conservés. Magie garantie quand AC/DC surgit en lieu et place de Radio Londres et du Général de Gaulle !
De broc’ et d’éthique
« Même en bon état, les postes ne peuvent plus fonctionner comme antan car il n’y a plus d’émissions en Grandes Ondes et Petites Ondes, explique Monique. Certaines à la fin des années 50 et dans les années 60, ont commencé à capter la FM mais celle-ci est progressivement remplacée par le DAB (radio numérique terrestre) maintenant.
Les transformer permet de continuer à les utiliser en les adaptant aux attentes sonores actuelles. » Car le recyclage, c’est aussi le dada de Radio Outch : les blocs d’alimentation sont récupérés sur de vieux ordinateurs, le matériel installé est en basse consommation et les hauts-parleurs, issus de matériel hi-fi jeté ou, à défaut, de fabrication française.
Chic et démocratique
Monique et Jean-François testent les radios transformées pendant 15 jours afin de peaufiner les réglages du son et des fréquences. Les ajustements sont d’ailleurs personnalisables en fonction des goûts des clients : lyrique, jazz, métal, rock, reggae… « On se dit qu’elles trouveraient aussi leur place dans des hôtels et des restaurants », complète Monique.
Les tarifs varient en fonction de différents critères (rareté, taille du caisson, âge, etc.) mais restent abordables, de 200 € pour les transistors mobiles à 800 € pour la plus chère à ce jour. Un livret les accompagne, qui donne des informations sur la marque, le fonctionnement, les avancées technologiques utilisées (bakélite, plexiglas…) et des informations culturelles relatives à l’année demise sur le marché.
Partenaire de la Recyclerie de Verteillac, Radio Outch participera à leur exposition sur le recyclage en 2024 : un bon moment en perspective pour envisager d’autres perspectives… d’avenir.
Myriam POUPARD
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