Marie-Christine Foudral a consacré sa vie professionnelle à aider les plus démunis et surtout à faire respecter les droits des femmes. « Un combat souvent mis à mal, moqué voire ridiculisé, dénaturé, minimisé même au plus haut de l’État ». Sa mission lui a cependant valu la reconnaissance de la République, avec une médaille nationale du Mérite attribuée à la veille du premier confinement, en 2020, et enfin remise officiellement lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 3 septembre, à Martiel, dans son Aveyron natal.
Connaissez-vous vraiment les Soroptimist ?
Elle y coule une retraite active et assure à distance, avec de fréquents retours en Périgord, la présidence du club Soroptimist de Périgueux. « Souvent amalgamé à un club service de dames patronnesses – ce qui me fait bouillir – le Soroptimist est avant tout une ONG féminine et généraliste. Ce mouvement est membre de l’ONU et plus particulièrement de l’ECOSOC.» Ce qui représente pas moins de 72 000 femmes dans 121 pays qui œuvrent pour plus d’un million de femmes et de filles à travers le monde. « Nous tentons d’éliminer toutes formes de violences physiques et psychologiques faites aux femmes sur le plan international en misant sur l’éducation, l’autonomisation, le leadership. » Le club périgourdin soutient notamment des projets à Madagascar, le parcours étudiant d’Adeline au Québec et des initiatives entrepreneuriales au féminin en Périgord. Le club prépare pour le samedi 15 octobre un forum “Femmes et ruralité”, dont nous vous reparlerons bientôt puisque BIEN en Périgord y est associé. En attendant le salon printanier Talents de femmes à Périgueux.
Retour sur un parcours militant
Sur le plan personnel et associatif, elle se veut militante – jamais assez – et le plus possible dans la compagnie des femmes, ses complices et sœurs. Elle s’est montrée vigilante à leur sort à chaque étape de son parcours professionnel. Diplômée du cours des cadres des organismes de Sécurité Sociale et titulaire d’un Master 2 en Management de structures d’action sociale (major de promotion), elle a soutenu une thèse sur le thème : “Le développement social local est-il une utopie ?”, sous la direction de François Sentis, directeur général de l’IRTS PACA Corse et docteur en sciences de l’éducation (HDR). Tout en assurant la direction du Safed de 2007 à 2021 à Périgueux et la création de l’Îlot femmes, elle s’est investie à la présidence du Comité exécutif départemental de l’association nationale de prévention de l’Alcoologie et d’Addictologies, lors d’interventions auprès des élèves infirmiers à l’IFTSI Dordogne sur les modules précarité et soins, dans des directions de mémoires CAFDES et CAFERIUS. Sur nomination du préfet, en 2011, elle a été administratrice provisoire de l’association SOS Femmes Dordogne, en liquidation judiciaire. Elle a assuré ce printemps une mission de manager de transition, à Bergerac, pour une importante association.