Accueil BIEN entreprendre Un nouveau couteau si délicat

Un nouveau couteau si délicat

© D.R.
ARTS DE LA TABLE. Un service en porcelaine, c'est un grand classique du luxe à la française. Une poupée en porcelaine, c'est un délicat objet de collection. Mais un couteau en porcelaine ? C'est l'innovation pilotée par la Coutellerie nontronnaise, en lien avec deux autres entreprises du patrimoine vivant limousines, et qui sera mise sur le marché cette fin d'été.

Il s’appelle Dalva, en référence à l’héroïne de Jim Harrison, auteur des grands espaces et des traditions. Le petit dernier de la Coutellerie nontronnaise,au teint de porcelaine, est un savant alliage de force et de fragilité, à la fois tranchant et délicat. Les artisans de Nontron ont assuré la maîtrise de l’acier tandis que ceux de Limoges ont perfectionné l’art de la cuisson du kaolin moulé pour le manche, l’émaillage et le polissage. Résultat : une fierté pour tous. « Une particularité tactile agréable, avec une sensation de fraîcheur à la prise en main, puis une douceur avec la chaleur de la paume », note Gilles Gassou, directeur de la Coutellerie.

Synergie régionale d’excellences

Les confinements successifs ont ralenti la conception de cet objet tout droit sorti de l’imagination de Franck Faugère, créateur qui signe le design de ce couteau confié au savoir-faire de trois entreprises du patrimoine vivant, associées pour réussir le mariage audacieux d’un manche de porcelaine et d’une lame au tranchant inversé, inspirée des bois de cerf.
La Coutellerie est maître d’œuvre du projet qui engage Les Ateliers Arquié, porcelainier de Limoges, pour la fabrication du manche, et Les Ateliers de Peretti, à Saint-Junien, pour le cartonnage du coffret de présentation. Pour le directeur de la Coutellerie, c’est la concrétisation d’une réflexion jusqu’alors inaboutie pour créer un couteau dans un matériau bien différent des modèles habituels. Ce projet a donc retenu toute son attention, avec un parti-pris esthétique liant deux univers et un défi technique pour y parvenir. « La mise au point a demandé une précision extrême, des étapes à respecter pour assurer la stabilité à laquelle nous veillons pour tous nos couteaux, avec une rectitude de l’axe de la lame », assure Gilles Gassou. Un avis bien tranché auquel répond le tranchant final du couteau.

Recherche commune pour objet hybride

Au carrefour de trois savoir-faire de Nouvelle-Aquitaine, ceux de trois entreprises installées dans le périmètre du Parc naturel Périgord-Limousin (PNRPL), ce couteau a demandé trois ans de recherche et mise au point, de moules en essais, jusqu’au prototype et la mise en fabrication. Ténacité et minutie pour aboutir à une esthétique capable de composer avec des matières jusqu’ici étrangères, si ce n’est la proximité de l’assiette et des couverts. La Coutellerie signe la prouesse technique du montage, qui repose sur une belle et solide fixation de lame. Dalva et ses porte-couteaux, en coffret de six pièces, met le choc des matières à portée de main des convives et le couteau collection offre une expérience tactile hors normes.

Ainsi se présente Dalva dans la notice qui accompagne son habillage :

« Terre de feu et de tradition, le Périgord Limousin s’enracine à la croisée des savoirs millénaires. L’acier inaltérable de la Coutellerie nontronnaise ; la porcelaine diaphane, alliance du Kaolin de Saint-Yrieix et du feu des fours de Limoges ; les créations sculpturales des cartonniers de Saint Junien… Dalva leur rend hommage à travers un couteau unique, pièce artisanale d’exception, exigence de main et de travail ».