Concept physique ancien, la résilience repose sur la résistance d’un corps et sa capacité à encaisser un choc. Au niveau psychologique, ce concept a été développé par Anna Freud et René Spitz, lors d’études sur les enfants placés en orphelinat durant la 2nde guerre mondiale. Seuls certains d’entre eux parvenaient à s’adapter dans des contextes de risque ou de vulnérabilité.
Soyons tous des tuteurs de résilience
Comment expliquer que certaines personnes parviennent à se reconstruire, et que d’autres vacillent et s’écroulent ? Selon les études réalisées, un élément est particulièrement important dans le processus de résilience. « Il s’agit, explique la psychologue, de l’entourage et de l’étayage qu’il apporte. Qu’il s’agisse de la présence réconfortante d’un proche qui est là en cas de besoin, ou d’une écoute empathique pour préserver un espace de parole ».
On sait aujourd’hui que l’environnement sécurisant de l’enfance permet de grandir dans la sérénité et de se sentir fort et étayé. « Ainsi, commente Nathalie Gras, devenu adulte, la personne aura les capacités de faire face à l’adversité ». Toutefois, d’autres études (Travaux de Boris Cyrulnik dans les Favelas) ont montré que des enfants pourtant fracassés par leur environnement social ou familial et pris en charge par des associations, parvenaient à se restaurer. « La rencontre avec ces professionnels de l’humanitaire a modifié la ligne de leur destin » explique la psychologue. Professionnel, ami, relation, proche, mais aussi inconnu bienveillant, autant de personnes ressources que nous pouvons être, parfois sans le savoir pour servir d’appui, de « tuteur de résilience ».
À lire, Trouver la clé de sa résilience 2/2 (témoignages de Sébastien et d’Aline)