Julia Paduch, athlète en compétition au niveau national (championnat de France de cross tout récemment), est praticienne en thérapie sportive à la Cami Sport et Cancer. Elle propose des séances adaptées à des personnes atteintes ou ayant traversé la maladie. « Avec mon collègue, nous intervenons à l‘hôpital privé Francheville et en ambulatoire à La Filature de l’Isle à Périgueux, à Boulazac et Annesse et Beaulieu, mais aussi à Ribérac et Bergerac. Il s’agit de proposer avant, pendant et après les traitements une activité physique douce (médiété) destinée à limiter les effets secondaires et permettre au patient de rester le plus mobile possible.» De quoi soutenir le corps et accompagner le mental pour mieux aborder le quotidien : aux 24 séances gratuites à la clinique, les patients (hommes et femmes, beaucoup de cancers du sein) peuvent ensuite ajouter des rendez-vous en proximité. Une vingtaine de personnes bénéficient de cette possibilité à Périgueux, et le service est en cours de développement en Dordogne. Une expérimentation est en cours avec la CPAM pour vérifier, sur plusieurs années, les bénéfices de ces séances en vue de leur remboursement. « Les médecins, que nous sensibilisons, sont plus nombreux à prescrire une activité physique aux patients. Nous travaillons en petit comité, pour mieux encadrer chaque personne. »
À l’écoute de « clientes-patientes »
Amélie Moulinet a créé une salle de sport en 2008 et, forte d’un diplôme universitaire en préparation sportive et nutritionnelle, elle propose elle aussi du sport sur ordonnance, un dispositif qui date de 2017 et n’est pas encore remboursé. Mais c’est au titre de référente en Bergeracois du collectif Nous toutes contre les violences faites aux femmes qu’elle était à l’honneur. Même si les deux activités sont liées : les liens créés ont permis de recevoir des confidences, notamment lors des confinements. Et pour sortir des femmes, et leurs enfants, de l’emprise de leur bourreau, Amélie Moulinet a lancé un appel sur les réseaux pour qu’elles se signalent, via un message codé. « Je ne m’attendais pas à recevoir autant de messages en retour, c’était assez violent. » Sa préoccupation a croisé l’action « sacs à pain », en lien avec les boulangers, pour véhiculer les numéros utiles et un « violentomètre » de détection des comportements toxiques. Depuis, action après action, avec les membres du collectif qui s’est constitué pour agir, elle décrypte la violence systémique, informe et éduque, promeut le travail des associations d’aide, poursuit des actions artistiques et militantes. « Je ne comprends toujours pas les classements sans suite. » Basée à Bergerac, elle aimerait maintenant que des antennes se créent ailleurs en Dordogne.
Un vignoble en Périgord noir
Nathalie Dalbavie a créé le domaine de La voie blanche avec son mari, Marc-André, il y a 16 ans : ces deux musiciens ont fait naître un vignoble à Saint-Cyprien, où le phylloxera puis l’éloignement du Bergeracois avaient effacé la vigne du paysage. Travaillant en agriculture biologique et vendanges manuelles, avec des joualles de vergers en agroforesterie, ils ont dès leur première vendange, en 2008, attiré l’attention du guide Hachette avec un coup de cœur en 2012. Leur grande cuvée du Petit Manoir est élevée dans des jarres en terre cuite. La propriété d’origine s’est enrichie d’autre vignes à La Bachellerie, où le domaine devrait s’étendre encore. Dans une même passion pour le vin et la musique en partage, le couple accueille sur place pour des dégustations et une vente en direct. Ce Vin de Pays du Périgord, avec des bouteilles volontairement de forme bourgogne, est un rouge issu de Merlot, Cabernet-Franc, Fer Servadou.
Fleurs et diplômes signés Maurice Melliet (son dernier recueil de poèmes « Fleurs de femmes » en prime) ont conclu cet hommage.
Eva24, 24/24h et 7/7
Valérie De Pauw, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité femme-homme était présente pour rappeler les nombreux rendez-vous proposés en Dordogne autour de la date du 8 mars, et même un mois entier pour Périgueux. Elle a redit tout ce que peut apporter le site Eva24, plateforme de la Dordogne de lutte contre les violences conjugales sexistes et sexuelles, avec les nombreux numéros utiles et une richesse d’approches (j’ai besoin d’aide, prévention-égalité, outils et annuaire départementaux), des ressources précieuses pour rompre l’isolement des victimes, avec une option « quitter ce site rapidement » qui protège celle qui le consulte. « L’onglet prévention-égalité du site permet de mettre en valeur des actions. Ce site, destiné spécialement à la population de Dordogne, se construit avec le concours de toutes celles et ceux qui ont des propositions à transmettre.»