Après l’obtention d’un BTS NDRC (Négociation digitalisation de la relation client), Théo Coyral entreprend la préparation en alternance d’un Bachelor en marketing et communication digitale, et intègre l’entreprise bordelaise Atlantic labo. Chargé du développement de la boutique en ligne et d’actions de communication, il gagne progressivement la confiance de son employeur qui le prend sous son aile en favorisant son intégration. À l’issue de cette année de spécialisation, il propose trois solutions à Théo : la poursuite de ses études en Master, un CDI, ou la création de son entreprise, dont il lui assure qu’il sera le premier client.
Même pas peur !
La décision n’est pas simple à prendre pour le jeune homme ; pourtant, loin de choisir la voie la plus confortable, il crée sa micro-entreprise et amorce avec succès la prospection de son réseau amical. Confronté au bout de quelques mois à l’augmentation de son activité, il décide de faire appel à un ami…
Clément Amouroux vient de valider après son bac, une spécialisation de développeur Web et Web mobile à la fin de l’année 2021. Théo lui propose de tester une potentielle association de leurs compétences durant quelques mois, via leurs deux micro-entreprises. Une manière d’évaluer leur capacité à travailler ensemble ainsi que la viabilité financière. Un essai transformé. Les deux amis sautent le pas en créant leur SARL le 7 juillet 2022 ; dans la foulée, ils réalisent un emprunt, trouvent un local et recrutent deux jeunes en alternance, Chiara et Jules.
L’œil de la jeunesse
« Premier argument de vente de la société, souligne Théo, on part du principe qu’il n’y a pas d’âge pour créer une entreprise ».
Biberonnée à Internet et aux réseaux sociaux, la génération Z est, de fait, hyperconnectée. « Pour cette raison, ajoute Clément, nous connaissons plus particulièrement les codes de l’informatique. Cette expertise et la réactivité associée, renchérit Théo, nous donne un temps d’avance, avec son corollaire : Nous avons encore moins le droit à l’erreur ».
Si tous les clients ne focalisent pas sur l’âge des deux associés, « certains peuvent parfois ne pas nous prendre au sérieux, reconnait Théo. Voilà pourquoi nous accordons beaucoup d’importance au professionnalisme et nous mettons la pression ».
Même si les perspectives d’évolution sont bien présentes, n’allez pas croire que Théo et Clément ont la grosse tête. Pour garder les pieds sur terre et rester soi-même, rien de mieux que le groupe d’amis fidèles avec lequel ils se retrouvent régulièrement ; pour oublier, l’espace d’une soirée, les responsabilités et le stress inhérents au statut de chef d’entreprise.
Un accompagnement personnalisé
Majoritairement locale, la clientèle se compose de petites entreprises artisanales, commerciales, de clubs sportifs, d’associations. Résultant du bouche-à-oreille, elle se manifeste également via les réseaux sociaux de CYL&COM, « que nous considérons comme un client à part entière, précise Théo, avec sa propre communication sur nos actions publicitaires et de marketing ».
Soucieux de se démarquer, le jeune homme revendique comme une force leur volonté de s’imprégner de chaque client, afin de le connaître parfaitement. « Je peux être boucher ou vendeur de voiture, indique Théo. Pour cela, nous multiplions les rendez-vous, les entretiens, pour nous identifier à chaque entreprise, afin de communiquer au mieux à sa place sur ses réseaux.
C’est la même chose pour la création d’un site, ajoute Clément. Nous partons d’une page blanche et laissons place à la créativité. Nous aurons recours à WordPress pour obtenir une automatisation plus rapide, avec un temps de projet moins long, donc moins coûteux pour le client ».
Une approche sur-mesure tout particulièrement appréciée des clients, adaptée à leur identité et à leurs besoins. Création de sites Internet, gestion et animation des réseaux sociaux, création graphique et montage vidéo, autant de services imbriqués et interdépendants dont aucune entreprise ne peut se passer aujourd’hui.
Se déployer et recruter
« Nous allons continuer à développer un réseau sur tout le département, projette Clément. En intégrant le BNI, un groupe d’entreprises, en poursuivant le partenariat avec le BBD. Dans un objectif plus courtermiste, poursuit Théo, nous envisageons d’embaucher, idéalement une personne par service. Pour cette rentrée, après le départ de Jules et Chiara à l’obtention de leur diplôme, nous accueillons en alternance Thibaut, comme développeur Web depuis la mi-juillet, et Loan depuis le 28 août pour la communication et la gestion des réseaux sociaux, l’idée étant de pouvoir les garder au terme de leur contrat ».
