Handi Mod’Emploi est un rendez-vous annuel révélateur d’un fort potentiel d’inclusion. Organisé par Clairvivre , établissement ressource sur cette thématique, ce salon a regroupé près de 80 structures venues à la rencontre de personnes en situation de handicap, de leurs accompagnateurs et aidants.
Au-delà des essais handi-reality pour se mettre à la place d’une personne en situation de handicap, la journée proposée fin novembre a permis d’écouter des témoignages lors d’ateliers et de temps d’information : “je prends soin de moi”, “j’ai moins de 25 ans”, “je m’équipe”, “je me forme”, “je travaille”…. autant de portes d’entrée pour que les visiteurs rencontrent au plus près de leurs attentes les associations, les structures d’aide, les fabricants, les centres de formation et les entreprises qui recrutent.
Accompagner tous les moments de la vie
DAC-24 proposait ce jour-là de faire connaître son site internet : une vraie mine d’informations accessible à tous et H24, pour accompagner les personnes dans un parcours de santé, pour préserver leur autonomie et favoriser leur maintien à domicile.
« Le DAC-24 est un dispositif de coordination. Il vient appuyer les professionnels de santé, sociaux et médicosociaux, les associations… pour accompagner les parcours santé complexes avec des pathologies croisées par exemple. » Séverine Caupain, référente au DAC-24
Sur le stand de l’entreprise Équilibre-ergonomie spécialisée en ergonomie et aménagements de postes de travail, des fauteuils de bureaux aident à lutter contre les troubles musculosquelettiques, on trouve aussi des chaises d’atelier pour des ouvriers postés ou des exosquelettes (passifs puisque sans motorisation) pour minimiser les efforts sur la colonne vertébrale lors d’activités, assistance bienvenue pour des tâches répétitives.
« La France est le premier pays consommateur d’exosquelettes au monde, mais elle est aussi le premier pays à avoir mis ces solutions au point. En équipant un employé d’une “ceinture abdominale” de haute technicité, on limite la torsion du bassin et les efforts lombaires en conservant une bonne position du tronc : il effectue plus aisément des tâches répétitives en limitant les risques de mauvaise posture. De quoi rester en meilleure santé, plus longtemps. » Théo Yvetot conseiller commercial et ancien gymnaste
De nombreux centres de formations proposent des solutions d’accompagnement et de formation afin d’obtenir soit une qualification, soit un diplôme soit un titre professionnel. Pour le campus connecté de Périgueux, Colin Demoures insiste sur l’accessibilité des nouveaux locaux de 300m² au Campus Périgord. Leurs 35 étudiants bénéficient de nombreux de services grâce aux infrastructures toutes proches.
Chez Vol Groupé, on teste les formations mi-visio mi-présentiel et jusqu’au cœur des communes, à Saint-Aulaye par exemple.
Des emplois s’ouvrent
Le recrutement évolue et s’ouvre à des publics qui ignorent souvent la marche à suivre. L’un des préalables reste de passer par la case formation. Au-delà des agences de recrutement, certaines entreprises nouent des partenariats avec des centres de formation pour qualifier leurs personnels ou pour assurer un recrutement : il apparaît que de nombreux métiers sont compatibles avec des handicaps très différents. Ainsi, pense-t-on à des postes dans la sécurité privée ou la sécurité incendie, comme le propose A2S formation ?
Dans d’autres entreprises, on peut évoluer d’un poste d’opérateur à celui de chef de ligne. D’importants employeurs de la vallée de l’Isle, Fareva (Interspray), Novi ou plus près de Périgueux Ayor étaient au rendez-vous de ce salon pour parler inclusion et recrutement, en proximité et sur des compétences variées.
Accessibilité et ascenseur social
Le domaine de l’électronique recrute aussi ses futurs talents : Cofidur, en cours d’extension sur son site de Boulazac-Isle-Manoire, envisage d’ouvrir des postes accessibles à tous.
De nombreuses structures sont ainsi allées à la rencontre de candidats et les centres de formation ont ouvert le champ des possibles à ceux qui trouvaient la marche trop haute.
Rêver sa vie et vivre ses rêves
Il faudra encore faire passer beaucoup de messages pour briser la spirale qui restreint les attentes et les envies des personnes porteuses de handicap(s), pour les aider à atteindre leur rêve d’émancipation ou d’autonomie. Les réponses sont plus ou moins faciles à trouver. Concentrées lors de ce salon, elles sont à retrouver sur le site internet de Clairvivre qui recense les participants à cette édition.
Hervé LOUBET