Savoureuse Cité

Le modèle créé en Bretagne, dupliqué et déployé une vingtaine de fois depuis, s’adapte aux spécificités périgourdines en s’adressant à la fois au grand public (particuliers, groupes et scolaires), grâce à une pédagogie ludique, et aux professionnels à travers la formation continue et un sérieux perfectionnement. La structure est informelle, elle s’invite dans les ateliers d’artisans ou le laboratoire de centres de formation (séances en soirée ou le week-end dans les cuisines du Campus des métiers) pour des modules thématiques à géométrie variable, dans une ambiance conviviale et instructive. Le rendez-vous gourmand inaugural s’est déroulé chez le chocolatier Joseph, établi à Périgueux et à Boulazac. D’autres savoir-faire s’enchaînent depuis : concours de couronnes des rois, crêpes de la chandeleur…
Les contraintes liées à la situation sanitaire ajoutent aux règles d’hygiène déjà très poussées dans ce secteur et se doublent surtout d’un retour bienvenu à la proximité et au fait maison, avec la valorisation de produits de qualité, le souci de transmettre dans les règles de l’art et de promouvoir des filières d’excellence du terroir périgourdin.
La Cité du goût et des saveurs est un outil de promotion des métiers de bouche avant tout vivant et en mouvement, laboratoire d’innovations autant que conservatoire des traditions. La diversité des lieux d’expériences vient s’ajouter aux idées de séjours touristiques : de bons souvenirs en perspective, pour compléter les cartes postales plus classiques du Périgord.

Susciter des envies, stimuler les compétences

Le jeune public, les comités d’entreprise ou l’offre touristique constituent autant d’approches pour aborder la culture gastronomique à travers des ateliers, shows et challenges culinaires… Des mises en scène et animations qui ont déjà fait le succès du Salon international du livre gourmand ; une invitation toute naturelle à consommer responsable dans un département porteur de la première cantine 100 % bio de France.
Côté artisans, la montée en compétences et l’adaptation de l’offre aux nouveaux besoins est déjà au cœur de la formation des apprentis au CFA des métiers, en lien avec les 1300 entreprises des métiers de bouche. Didier Gouraud, président de la CMA, insiste sur le maintien d’emplois non délocalisables dans cette économie porteuse de nouvelles opportunités. Pour capitaliser sur ce nouvel outil et l’image de la Cité du goût, les formations dispensées aux artisans locaux vont s’ouvrir à la grande Région et au-delà.
De quoi structurer les filières, soutenir l’approvisionnement local, partager les bonnes pratiques et servir de vitrine à un projet alimentaire local.