Le tangram est une sorte de puzzle chinois ; belle image pour nommer une association qui mise sur la diversité d’apports combinés pour consolider l’unité de lieu où se jouera une partition de vie rurale. La collecte de fonds organisée avec la Fondation du Patrimoine pour la création d’une Auberge culturelle, sociale et écologique à Baneuil passe par la remise en état d’une remarquable bâtisse du XVIIe siècle, annexe au château située dans le bourg du village, préalable essentiel à ce qui pourra s’y dérouler à l’intérieur.
Une rénovation complète s’impose pour préserver cet héritage, dans une démarche écologique : toiture, façade et huisseries sont à traiter d’urgence avec « des matériaux locaux et une approche low-tech » (savoir-faire traditionnels en priorité, en limitant l’empreinte écologique), avec une « restauration fidèle dans le respect de l’architecture locale, une intégration mesurée des éléments modernes » pour préserver le patrimoine périgourdin. L’idée est d’associer artisans, architectes, habitants et acteurs locaux à cette transformation, en favorisant un projet collectif. Avec l’espoir d’une ouverture partielle dès cet été.
Témoin de l’histoire locale
L’ancienne institutrice du village, Monique Fonmarty, se souvient d’un village vivant et souhaite le voir s’animer de nouveau autour de ce lieu, avec ce projet. Témoin de la vie du village pendant des générations, édifiée comme annexe du Château de Baneuil, la bâtisse a traversé les siècles en changeant de destination : couvent, salle de classe pour les jeunes filles du village, lieu de vie agricole… et maison de la famille Maury depuis le XVIIIᵉ siècle. Le grand-père de Benoît est né dans cette maison, qui lui appartient aujourd’hui et qu’il aimerait transformer en Auberge Culturelle, « un lieu ouvert, vivant et utile au territoire (…), un lieu de partage pour contribuer à la revitalisation du village”.
Il a récupéré une maison à l’abandon non pour un faire un gîte touristique, mais pour la faire revive « pour tout le monde.” Il finance lui-même une grande partie des travaux, mais le chantier dépasse ses moyens et une collecte de 45 000 euros permettrait de financer en partie sa rénovation, « en toute transparence ».
Seconde vie et autosuffisance énergétique
Au-delà de l’aspect patrimonial, ce projet d’intérêt général porté par Benoît Maury, entrepreneur à l’origine de la start-up Welyb, qu’il a cédée en 2023, reflète l’impact social et écologique qui motive aujourd’hui ce Périgourdin, son engagement personnel au service d’un projet collectif. Vincent Heynard, architecte du projet, évoque sa “forte intention de travailler en low tech (qui) fait écho aux techniques paysannes anciennes. Ce projet est un bel exemple d’architecture vernaculaire.”
Une fois le bâti sauvegardé, la maison a vocation à devenir « un espace dédié à la culture, au lien social et à l’accueil » avec un café associatif favorisant les échanges intergénérationnels, un espace culturel ouvert au théâtre et à la musique, un hébergement pensé pour les saisonniers et les voyageurs engagés dans une démarche écoresponsable. De quoi redonner vie à ce cœur de village, en lien avec les habitants et les acteurs du territoire.
Dons et retours de dons
Cette collecte de fonds s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. Les participants pourront bénéficier d’une remise d’impôt égale aux deux-tiers du montant investi : 66 % pour les particuliers, 60 % pour l’impôt sur les sociétés (il en est de même pour le soutien à votre média BIEN en Périgord, du fait de sa reconnaissance au titre d’intérêt général !)
Des contreparties sont prévues pour chaque donateur. Pour les entreprises, des partenariats plus importants dans le temps sont à envisager, à établir en lien avec l’équipe du Tangram.
