La quatorzième édition des Palmes d’or se déroulait samedi 25 janvier à Sorges-et-Ligueux en Périgord. Créé à l’origine à Thiviers, ce concours professionnel est jumelé depuis quelques années avec la fête de la truffe organisée dans ce bourg sur les bords de la RN21. Le foie gras du Périgord, qui a obtenu il y a 25 ans son label européen Indication géographique protégée (IGP), est depuis défendu avec énergie par une association réunissant toute la filière. Le concours est un moment fort de l’année pour valoriser ses meilleurs produits. Avec un joli clin d’œil au festival de Cannes, les trophées sont des palmes de canard et d’oie en métal doré.
À Sorges, comme à chaque édition, des jurés très éclectiques avaient été réunis par l’animateur Alexandre Léon, pour tester à l’aveugle foies gras de canard et d’oie entiers, avec et sans truffes.
Il y avait par exemple des experts comme Martine Verdier qui porta durant des années le dossier d’IGP foie gras à la chambre d’agriculture, le comédien Bernard Le Coq, parrain de la fête de la truffe, l’ancien député Jean-Pierre Cubertafon, Lionel Boisseau, organisateur de la fête du pain de Mensignac, des journalistes et de nombreux amateurs de bonnes choses. Un jury très mélangé destiné à apprécier à la fois les qualités techniques et gastronomiques des produits présentés.
Un moment très attendu par la profession
Pour les producteurs, c’est une saine émulation de pouvoir se comparer et de recevoir des remarques sur la texture, l’assaisonnement, l’odeur, le goût ou tout simplement le plaisir de déguster un foie gras. Avant le concours général agricole de Paris, ces palmes sont un moment très attendu par la profession pour défendre un savoir-faire qui contribue à la réputation de la Dordogne et de sa gastronomie. Ce produit du terroir doit faire oublier les difficultés liées à la grippe aviaire qui ont décimé les cheptels de canards et d’oies, les attaques des défenseurs de la condition animale et du véganisme, l’inflation qui renchérit les prix, ainsi que les changements d’habitudes alimentaires qui font s’éloigner des consommateurs.
Le palmarès a donné la première place en foie gras de canard truffé et non truffé à la maison Danos frères de Trémolat, en oie à la ferme Andrévias de la famille Meynard de Sorges et en oie truffée à la maison Valette de Gourdon dans le Lot, qui utilise des foies IGP Périgord. Ils pourront indiquer sur leurs boîtes, dans leurs boutiques et sur les réseaux, ce label gagné à la régulière et reconnu par la profession.
Les filières du Périgord travaillent en commun
Plusieurs filières de produits labellisés du Périgord unissent depuis des années leurs efforts pour assurer leur promotion de manière festive et collective. Ainsi est née la Périgord attitude, le Cercle des Périgourmands avec les Ambassadeurs du Périgord. Autour du foie gras et de son animateur Alexandre Léon et du Masterchef Philippe Mesuron, on trouve les vins de Bergerac et Duras, les noix, les marrons, la fraise, les poulets et les agneaux qui ont tous des certifications d’origine et de qualité.
Ils organisent en commun des événements gastronomiques et festifs où participent des figures connues devenues des ambassadeurs du Périgord, comme l’ancien journaliste Pierre Bonte, les comédiens Bernard Le Coq et Antoine Duléry, les chefs Ghislaine Arabian, Anne Alassane ou Vincent Arnould. Tous font parler du Périgord de manière actuelle, « et pas ringarde pour deux sous », rappelle le site Périgord Attitude.