Conseillère ADIE, Clotilde Manière reçoit chaque année en moyenne 500 demandes. Demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, souvent sans diplôme et sans apport personnel, mais avec une forte envie de créer leur micro-entreprise.
Un financement pour créer ou se développer
L’aboutissement d’un dossier tient au savoir-faire de la personne dans le domaine professionnel concerné. C’est également l’adéquation entre son besoin de financement et sa capacité de remboursement ; le but étant de ne pas aggraver une situation déjà fragile. Si son activité est viable, elle pourra ainsi en vivre, en assurer tous les frais et rembourser son crédit.
Qu’il s’agisse de création ou de développement, le montant peut aller jusqu’à 12 000 €. En outre, l’Adie peut mobiliser des aides complémentaires, notamment grâce au concours Cré’Adie où les subventions obtenues vont de 1 000 à 1 500 €.
Par ailleurs, afin d’optimiser les chances de réussite, l’Adie propose via des partenariats, des solutions d’assurances à des tarifs préférentiels.
Un accompagnement à la carte
Seule conseillère Adie dans le département, Clotilde Manière s’appuie sur quatre bénévoles pour un accompagnement adapté à chaque situation. En amont de la création ou en aval, les bénévoles détectent les besoins des personnes financées et interviennent à toutes les étapes du prêt.
Un accompagnement dématérialisé ciblé sur des thématiques particulières est également proposé : communication de l’entreprise, visibilité sur les réseaux sociaux, Web conférence avec des organismes institutionnels, l’Urssaf par exemple.
Toutefois dans un département rural où la fracture numérique est bien réelle, les permanences restent une valeur sûre. Chaque semaine, les personnes sont accueillies à Saint-Astier, Sarlat, Bergerac et au Pôle Interconsulaire de Cré@Vallée à Coulounieix-Chamiers.
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Diversité des projets financés
La grande majorité des projets accompagnés concerne la création de micro-entreprises dans des secteurs variés : artisanat (fleuriste, coiffure, esthétique à domicile, vannerie, création d’objets d’art, fabrication de bijoux), commerce physique ou virtuel, services : coaching, professeur de yoga mais aussi éducateur canin, gardiennage canin, entretien de parcs et jardins…
Des aides à la mobilité pour l’emploi
L’Adie propose un prêt mobilité. Dès lors qu’un emploi est à la clé, il pourra financer l’achat ou la réparation d’un véhicule, le permis, une formation, un déménagement, l’objectif étant de favoriser et faciliter l’insertion professionnelle.
Quelques chiffres
300 personnes, dont 44 % de femmes créatrices sont actuellement en portefeuille, pour un montant moyen de prêt de 4 000 € et un échelonnement des remboursements allant de 10 mois à cinq ans. Le taux de survie est de 86 % à deux ans et de 46 % à cinq ans.
La prime Jeunes entrepreneurs lancée par le gouvernement a permis à 46 % de Périgourdins de moins de 30 ans de créer leur micro-entreprise sur le premier semestre 2022.