Lors de sa visite à Nontron, le 22 janvier, pour visiter notamment le chantier de rénovation du siège du Pôle expérimental des métiers d’art (lauréat, parmi 25 projets, de l’appel France 2030 – Pôles territoriaux industries culturelle et créatives) et le nouveau site d’installation du post-master Design des mondes ruraux de l’École nationale supérieure des arts décoratifs (3e promotion en cours), la ministre de la Culture annonçait élargir cette expérience pilote « à quatre autres cadres de vie concernés par des problématiques spécifiques » avec un financement global de 1,125 M€ : design des massifs montagneux accueilli dans la communauté de communes d’Ambert Livradois Forez (Puy-de-Dôme) ; design des mondes littoraux, design des mondes forestiers et design des mondes insulaires, en attente de positionnement géographique.
Rachida Dati annonçait aussi un “Printemps de la ruralité”, concertation nationale sur une offre culturelle des champs plus foisonnante qu’on l’imagine, interrogeant le rôle de l’État aux côtés de collectivités fortement pourvoyeuses de subsides et de projets. Il sera aussi question lors de ces assises de restaurer le patrimoine de proximité, « aussi important que Versailles ».
Souvenirs de MJC
La ministre faisait ce jour-là référence à un rapport de l’Inspection générale des affaires culturelles, juste publié, montrant que seulement 5 % des labels de la création se situent en zones rurales. « Il faut simplifier les procédures, revoir les modalités d’éligibilité », notait la ministre.
C’est cette étude que notre partenaire Champs Libres Média a lu pour en partager la substantifique moelle, sous la plume de Sonia Moumen, et nous aider à mesurer les enjeux évoqués par une ministre qui se dit héritière des MJC qui ont fait bouger le milieu urbain grâce à Malraux et imagine une dynamique comparable en milieu rural, alliant« culture et éducation populaire pour refuser l’exclusion, qui ne touche pas que la banlieue »