Geoffrey Masson est né à Périgueux, a grandi à Bergerac où sa mère était huissier de justice. Son père a tenu un snack juste en face du lycée Maine-de-Biran, où son fils était élève.
Dès sa plus tendre enfance, Geoffrey Masson était passionné par le cinéma mais surtout très curieux de savoir comment étaient réalisés les effets spéciaux. Après le bac, il intègre l’ECV Bordeaux, une école de design, d’animation 2D/3D, de game et du digital où il choisit l’option cinéma d’animation.
C’est le début d’une aventure qui va le conduire à travailler pour SolidAnim à Angoulême, une société spécialisée dans l’animation 3D. Il participe, entre autres, à la réalisation de dessins animés pour la télé. Ensuite, il se perfectionne dans le mapping vidéo, une technique créative qui consiste à projeter des images ou des vidéos sur des surfaces réelles.
Puis il découvre l’animatronique, inventée par les studios Disney. C’est une créature de forme animale ou humaine, robotisée ou animée mécaniquement, utilisée dans les parcs d’attractions, pour le tournage de films fantastiques, de science-fiction, etc. « Ce n’est pas un automate car l’animatronique permet de reproduire le plus fidèlement possible les mouvements de la créature », précise Geoffrey Masson, qui s’est formé tout seul à cette technique.
Dans le même temps, il développe un réseau dans le milieu de l’escape game. Il est lui-même un joueur très assidu et il s’intéresse à la conception des salles. En 2021, il décide de créer Magic On qu’il traduit par une mise en tension de l’illusion d’optique.
Des créations immersives
Tous les matins, Geoffrey Masson n’a que quelques pas à faire pour rejoindre son terrain de jeux qui n’est autre que son atelier, situé dans sa maison, à quelques kilomètres de Bordeaux. Il passe de la réalité au virtuel pour construire des projets qui reposent sur une interactivité complète, basée sur un système d’intelligence artificielle utilisé dans les jeux vidéo modernes.
Il collabore régulièrement avec Ubisoft, une entreprise française de développement, d’édition et de distribution de jeux vidéo, mais il n’a pas de domaine de prédilection. En ce moment, il travaille pour des escape games où les salles sont de plus en plus immersives. L’écriture met les énigmes au service de l’histoire et des acteurs interagissent avec les joueurs. Les effets spéciaux et les mécanismes électroniques rendent l’expérience encore plus vivante car les participants sont plongés dans des décors réalistes avec des perceptions magiques, un peu comme dans un parc d’attraction.
Geoffrey Masson s’inspire d’ailleurs des parcs d’attraction pour ensuite personnaliser les projets en fonction des demandes qui peuvent provenir aussi bien du spectacle, du théâtre immersif que des gîtes à thèmes. En réponse, il propose tout ce qu’il sait faire et sa palette est large : mapping vidéo, costumes, masques personnalisés, prothèses en silicone, animatronique. Pour ses réalisations, il s’appuie sur la modélisation et l’impression 3D, sur la robotique assistée par ordinateur, mais il est à l’aise dans presque tous les corps de métiers car il sait travailler toutes sortes de matériaux et peindre un objet dans le moindre détail.
Le jeu à deux
Depuis quelques mois, son épouse, Maryon, qui a un bac pro option vêtement, l’a rejoint. Ils se sont rencontrés dans des rassemblements dédiés au Cosplay — Cos pour costume, et Play pour jouer, en anglais. Le but consiste à se déguiser en son personnage de fiction préféré et surtout à créer ses propres costumes, son maquillage, sa coiffure et même intégrer de l’électronique. Il n’en fallait pas plus pour que ces deux passionnés continuent à jouer ensemble au quotidien en réalisant des tests, en cherchant des idées novatrices, en s’impliquant sur des projets différents où chacun apporte son savoir-faire et son expérience, lui dans le digital, elle dans la partie manuelle, hors peinture.
Ils ne sont pas au bout de leur histoire avec Magic On, et espèrent un jour créer leur propre escape game.
Claire DELBOS
Geoffrey Masson est le fils d’un proche de Christophe Arnswald, créateur de Darkness Factory à Trélissac, qui aimerait beaucoup travailler un jour avec ce petit génie de l’illusion sur un projet commun !