L’inclusion économique par la micro-entreprise

Le saviez-vous ? Aujourd’hui, en France, la majorité des entreprises sont des micro-entreprises. Ce régime simplifié a mis l’entrepreneuriat à portée de tous et de plus en plus de femmes, de jeunes et de personnes sans capital se lancent dans l’aventure. Pour les soutenir et promouvoir l’esprit de petite entreprise (qui peut devenir grande), l’Adie s’investit pour lever les freins et encourager les créations. Cette association nationale reconnue d’utilité publique « défend l’idée que chacun, même sans capital, même sans diplôme, peut devenir entrepreneur s’il a accès à un crédit et à un accompagnement professionnel personnalisé, basé sur la confiance, la solidarité et la responsabilité. » Le réseau est implanté depuis 30 ans en Nouvelle-Aquitaine, ses spécialistes œuvrent pour une économie plus inclusive : ils ont accompagné 121 personnes en Dordogne l’an passé. LʼAdie a financé 1 335 personnes depuis 1998 dans le département.

Une économie plus solidaire et responsable

Les créateurs dʼentreprise dont les projets nʼont pas accès au crédit bancaire trouvent auprès de l’Adie des financements pouvant atteindre 12 000 euros, assortis de prêts dʼhonneur, primes ou avances remboursables de lʼÉtat ou des collectivités locales ; et un accompagnement pour assurer la pérennité de leur activité avant, pendant et après la création de lʼentreprise (formations collectives et suivi personnalisé en gestion, démarches administratives, développement commercial, conseil juridique ou fiscalité).

Par ailleurs, lʼAdie se donne pour mission de formuler des propositions pour améliorer le cadre législatif et réglementaire du microcrédit et du travail indépendant, particulièrement pour les personnes en situation de précarité.

Micro-entreprise ?

Depuis 15 ans, le statut de micro-entreprise permet d’exercer une activité en son nom, de se lancer avec un fonctionnement très simple et une gestion flexible. Toute activité indépendante est bienvenue, vente de bijoux ou consulting : les entrepreneurs en devenir trouvent auprès de l’Adil une aide pour passer le cap, quelle que soit leur situation personnelle. En Nouvelle-Aquitaine, 23 400 micro-entrepreneurs sont accompagnés par l’Adie (ils représentent 60 % des entrepreneurs financés par l’association).

Un témoignage inspirant

À Coulounieix-Chamiers, Sueli s’est spécialisée dans le tatouage itinérant, la peinture sur toile et les fresques murales en créant Artiste Santana.
Après avoir servi dans l’armée de Terre et travaillé dans le domaine commercial, elle dirige avec succès un restaurant familial mais l’idée de fonder son entreprise monte en elle, portée par sa passion pour l’art qu’un voyage introspectif au Costa Rica vient renforcer : elle décide de se former au tatouage et de se consacrer pleinement à la création artistique, en surmontant ses doutes et inquiétudes pour poursuivre son rêve avec détermination.

Elle perfectionne sa technique de peinture et collabore avec des artistes de rue au Canada, ce qui lui permet de découvrir son talent pour les fresques murales. « Mon entourage était partagé entre fierté et inquiétude, mais ils m’ont toujours soutenue. Puis l’Adie m’a accordé un microcrédit pour financer une partie de mon matériel. Aujourd’hui, j’envisage d’exposer mes œuvres à travers le Périgord et d’intégrer un salon de tatouage en tant que tatoueuse résidente. »