Le préfet a salué « l’accroissement du nombre de professionnels engagés dans cette action ainsi que l’implication de tous les partenaires ». Un dispositif mis en place avec une volonté de simplification pour favoriser la réactivité face à des situations d’urgence. C’est ainsi que l’a présenté Valérie De Paw, déléguée départementale des droits des femmes et à l’égalité, laquelle a tout particulièrement apprécié « le fonctionnement partenarial et l’implication du président du Safed, le docteur Gilbert Vigeant et du président du syndicat des taxis de la Dordogne, Paul Durin », présents aux côtés du préfet mercredi 7 avril, pour pérenniser l’expérimentation lancée début 2020.
Un partenariat réactif et efficace
Cet accord, scellé en décembre 2019, a donné lieu à un fonctionnement expérimental reposant sur la plateforme 115 (la nuit, les weekends et jours fériés) et l’Îlot femmes (la journée), lesquels s’assurent, en relais avec les forces de l’ordre, que l’intervention est sécurisée avant le déplacement du taxi sur les lieux. La déléguée a également indiqué que « tous les indicateurs, qu’il s’agisse des Cellules de lutte contre les atteintes aux personnes (CLAP), des associations qui se mobilisent contre les violences conjugales, montrent que la convention est utile et qu’il est important de la renouveler ».
Pour l’année 2021, Cécile Chambon, future directrice du Safed pour succéder à Marie-Christine Foudral, souligne la « fluidité du dispositif et la réactivité des taxis de la Dordogne » et tient à préciser que depuis le début de l’année 2021 « cinq situations d’urgence ont été prises en charge, avec des demandes qui continuent d’affluer ».
Paul Durin a insisté sur la satisfaction des taxis à être partie prenante de ce dispositif, tout en spécifiant que le plus compliqué consistait à la mise en place d’un maillage territorial adapté à la superficie du département. Le système de diffusion interne aux taxis (STD) touchant les 350 taxis périgourdins a favorisé leur implication et une réactivité de moins de vingt minutes après le signalement. Le nombre de taxis engagés a ainsi augmenté de près de 31 %, passant de 17 à 55.
Une satisfaction partagée par le docteur Gilbert Vigeant, qui œuvre avec le Safed depuis près de dix ans, pour officialiser son rôle dans ce domaine en faveur des victimes de ce qu’il nomme « la pathologie de l’isolement ».
Cette démarche partenariale est suivie par le Lot-et-Garonne, la Charente et la Gironde, depuis le 1er janvier 2021.