Ce projet s’inscrit dans un projet plus global : une action humanitaire qui s’articule autour de 3 pôles : le soutien et l’aide active de deux associations pour soutenir des villages au Congo et au Ghana (Périgord Afrique Développement et Elevate International); la préparation d’une conférence annuelle sur un thème fort en lien avec l’Afrique; et enfin, la promotion du projet et sa diffusion dans la presse et les réseaux sociaux.
Les étudiants ont du pain sur la planche !
Pour préparer ces différents projets, les étudiants ont dû s’occuper de toutes les démarches administratives (se rendre en préfecture afin de déposer les documents, ouvrir un compte bancaire…); pour finalement donner naissance à une véritable association : Pensées Africaines.
Partir au Ghana…
Le premier axe de leur projet concerne l’aide humanitaire. La collaboration avec l’association Elevate International leur a permis de se fixer un objectif : se rendre au Ghana pour aider à la construction d’une bibliothèque numérique. Pour concrétiser ce projet, la recherche de fonds est essentielle. Démarchage de partenaires, dons, ventes de sucettes… tout est bon pour atteindre cet objectif.
La collaboration avec l’association Périgord Afrique Développement qui favorise la scolarisation d’enfants congolais est un autre aspect important de leur engagement. Récolte de fournitures scolaires pour envoyer au Congo, grandes surfaces partenaires, là aussi, tous les moyens sont bons pour aider ces pays.
Créer une conférence sur l’Afrique…
Le deuxième axe lui consiste à mettre sur pied une conférence d’envergure. Cette année, le thème sera « Pensées Blanches, Pensées Noires », à la croisée des regards occidentaux et africains. Pour arriver à convaincre des intervenants extérieurs de venir participer, les étudiants ont dû se montrer persuasifs. Présentation du projet, recherche d’une salle, autorisations administratives, organisation carrée (accueil des participants, pitch de présentation, vérification du matériel technique (micros, enceintes, vidéos projecteurs, temps de parole…). Tout doit être pensé et anticipé.
Démarcher des entreprises sponsors avec lesquels collaborer n’a pas non plus été une tâche facile. Pour financer la conférence, les étudiants ont du présenter un dossier béton.
… le tout en s’improvisant agence de communication !
Pour que tout cela puisse se réaliser, l’image et la communication du projet doivent être au top. Que ce soit la création d’une charte graphique pour uniformiser les supports et papiers destinés à un public externe, la création d’un calendrier pour régulariser la fréquence des posts sur les réseaux sociaux, ou encore la création de l’affiche officielle du projet…
Afin de se faire connaître auprès du grand public, les étudiants ont dû miser sur les différents canaux de communication. Instagram pour attirer les jeunes, Facebook pour les plus vieux, ou encore LinkedIn pour s’adresser aux professionnels. Mais aussi arriver à convaincre la presse de s’emparer du sujet. Cela demande du travail.. et de de la motivation !
Une conférence actuelle : c’est quoi être noir ou blanc ?
« Pensées Noires – Pensées blanches », c’est le thème de cette rencontre. Tady Kalinda (Congo), Shayne Girardin (Zimbabwe), Jean-Louis Lesbordes (médecin centre Afrique, Sida…) ou encore Olivier Margot (qui a connu Neslon Mandela), tous ont répondu présents au rendez-vous. Pour commencer, un petit rappel historique sur l’esclavage. Puis deux thèmes seront abordés : « c’est quoi être Noir et Blanc ? », et « le Franc CFA ou le mythe de la décolonisation ».
Lilian Thuram qui a écrit « La pensée blanche » (2020) disait : « On devient noir dans le regard de l’autre ». Depuis des siècles, la pensée blanche s’est imposée en norme pour asseoir sa domination, affirmer ce qui doit être ou ne pas être, ce qui est bien ou non. Mais qu’est-ce qu’être blanc, qu’est-ce qu’être noir ? La couleur de peau d’un être humain est-elle importante ? Et la notion de race a-t-elle un véritable sens ?
Certains pays encore sous le joug d’une monnaie coloniale sont selon Kako Nubukpo, une entrave à l’émancipation, un frein à la compétitivité de l’Afrique et au progrès social. Sabelo Ndlovu-Gatsheni, pour sa part pense que les relations entre l’Occident et l’Afrique sont encore dans un rapport de colonialité. Que la décolonisation de l’Afrique est un mythe, la liberté du continent une illusion. En témoignent l’imposition de sanctions économiques, ainsi que les interventions militaires sur le continent au nom des droits de l’homme, ou de la lutte contre le terrorisme.