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Le rire pour soulager

© Des Boules aux Nez
CLOWNESQUE. En Dordogne et en Corrèze, l’association Des boules aux Nez intervient, avec ses clowns comédiens, dans les hôpitaux, Ehpad et prisons afin d’apporter de la joie dans le quotidien de ceux qui n’en ont pas toujours.

Une chose est claire : à Des boules aux nez, on ne soigne pas, on n’est pas une thérapie. Les sept clowns comédiens de l’association périgourdine le savent. Leur mission ? Apporter un peu de joie, de rire et de légèreté dans le quotidien de ceux qui n’ont pas toujours la chance d’en avoir.
Depuis sa création en 2012, l’association propose d’intervenir dans le milieu hospitalier, dans les Ehpad et dans le milieu carcéral, en offrant des moments simples. “On ne prend pas les gens de haut, et on ne fait pas que de la comédie, on est dans l’individuel. Chaque rencontre, c’est la création d’un univers”, raconte Christian Fanton, qui a créé l’association avec son épouse, Beatriz Ortez.

3 hôpitaux, 10 Ehpad, 2 prisons

© Des Boules aux Nez

L’objectif des sept clowns comédiens de Des boules aux Nez est de rompre le quotidien, d’apporter un moment différent dans la vie des bénéficiaires. Pour des enfants en pédiatrie, cela peut être un spectacle de marionnettes, le temps de laisser aux soignants la pratique d’un geste médical ; une chanson qui rappelle les bals musette où se rendait la personne âgée qu’ils visitent, ou encore une chanson valorisant l’arrivée d’un enfant dans un service de néonatalité… Les professionnels interviennent dans 10 Ehpad de Dordogne, et les hôpitaux de Bergerac, Périgueux et Brive. “Nous allons chaque semaine à Périgueux et Bergerac, et tous les 15 jours à Brive. Dans les Ehpad, on y va une fois par mois, certains deux fois.”

L’association intervient aussi dans le milieu carcéral, au centre de détention de Neuvic-sur-l’Isle et à la maison d’arrêt de Périgueux. “Nous y allons quelques fois dans l’année, lors de parloirs, où les pères sont avec leurs enfants, en famille. On leur propose de partager un moment, où nous sommes dans la création, et nous cherchons à valoriser ce temps père-enfant”, explique Christian Fanton.

Préparation et improvisation

Chaque intervention est préparée en amont avec l’équipe soignante des bénéficiaires “sans lever le secret médical”, précise Christian Fanton. Les clowns sont briefés sur l’humeur et le moral du patient. Une partie des interventions sont préparées mais une place est aussi laissée à l’improvisation. “Ce qu’on nous dit, c’est une pelote de laine que l’on déroule, et qu’on écoute, et on improvise à partir de cela”, relate le président de l’association. Grâce à ces interventions, Des boules aux Nez dédramatise l’hospitalisation pour les enfants, mais offre aussi un espace de parole. “On ne fait pas partie de la structure de soin, alors c’est différent pour les personnes.” Ce que le clown aime dans ces rencontres, c’est l’humanité qu’elles créent. “On est dans la rencontre, on rit ensemble, on partage un regard de tendresse avec une personne âgée…”
L’association propose également des spectacles de sensibilisation pour les écoles ou encore les centres sociaux comme “Fabrique ta différence”, créé par l’un des clowns comédiens.

Des bénévoles, un pilier

© Des Boules aux Nez

Outre les sept clowns comédiens payés au cachet pour leurs interventions, l’association compte une cinquantaine d’adhérents et dispose d’une dizaine de bénévoles actifs. Christian Fanton ne cache pas le besoin de bénévoles pour Des boules aux Nez, pour “la logistique, tenir des stands, soutenir nos actions…”

Si vous êtes intéressés vous pouvez contacter l’association : associationdesboulesauxnez@gmail.com