Dans cette dynamique, une quinzaine d’habitants se sont retrouvés le 14 avril dernier à la ferme bio Âne et Carotte à Champagnac la Rivière, autour de Benoît Mousserion le directeur artistique de la compagnie, Stéphanie Pouplier et Adeline Chozard, chargées de mission du PNRPL.
Lire aussi la genèse du projet
Une cabane refuge
Pour les plus anciens, le terme de cabane renvoie instantanément à celle de feuillardier cerclier, dont l’activité a quasiment disparu, vaincue par les cerclages de barriques en fer et le déclin de la batellerie. Le Périgord Limousin est aussi une terre de résistance, dont le gourbi est emblématique. Cabane enterrée des maquisards, refusant de partir au Service de Travail Obligatoire instauré par les Allemands durant la seconde guerre mondiale, elle leur offrait une cachette indécelable.
Quelle que soit la destination de la future cabane, utilitaire ou abri, elle amalgamera tout ce qui participe de la culture, de la géographie et de l’histoire du Périgord Limousin. Dans cet objectif, Benoît Mousserion a encouragé les participants à évoquer la relation qu’ils entretiennent avec leur région.
Vie sauvage et douceur de vivre
La retenue des premières minutes a vite laissé la place à un enthousiasme collectif, ponctué d’échanges nourris et féconds. « Désireux de faire bouger les choses » ainsi que l’explique Martin « et de se mobiliser autour d’un projet culturel », les participants, pour une grande majorité Haut-Viennois d’adoption, ont évoqué les liens forts noués avec le Périgord Limousin.
Issus d’horizons professionnels, culturels et géographiques différents, leur attachement viscéral à leur territoire affleurait dans leurs propos, et s’ils en évoquaient les nombreuses richesses, ils n’en oubliaient pas pour autant sa fragilité. Sollicités pour caractériser leur région en trois mots, il leur a fallu seulement quelques minutes pour entrelacer adjectifs, substantifs et autres expressions, tissant ainsi une trame fertile et sensible à la fois.
On y retrouve tout ce qui fait le charme et le caractère de cette terre d’accueil, où la lumière des ciels, les forêts, les rivières, l’identité culinaire, les artistes paysans, nous racontent la douceur de vivre et l’harmonie humaine. À la fois discrète et préservée, elle est aussi terre de spiritualité, d’inspiration et d’asile. Autant de nuances pour imaginer les 9 et 10 mai la future cabane, avant de la construire du 25 au 29 mai.
Pour tout renseignement, inscription aux ateliers ou propositions de lieux de résidence, c’est par ici