Vendredi 13 octobre au soir, samedi 14 octobre toute la journée avec la nuit en point d’Orgue : « il fera très beau, ce sera un été indien », promet avec malice le vice-président du PNRPL dans son propos introductif, à l’intention des représentants associatifs présents (club d’occitan, compagnie de danse, centres de loisirs, festivaliers impénitents etc. pour entendre les attentes et recommandations de Benoît Mousserion). La cabane sera installée et visitable dès le lundi précédent le spectacle, pendant quatre jours. On pourra y entendre les mémoires de cabanes enregistrées chez les anciens.
Et nous ? Habitants, habitantes, associations.
Des centaines de bénévoles sont espérés. Les invitations à participer sont simples et multiples. Elles se déclinent sur plusieurs disciplines, chant, danse, fabrication d’origamis, de coiffes, de déguisements, de masques et de bonne humeur. (Enfants, adultes, classes d’écoles élémentaires seront par exemple déguisés pour appeler les oiseaux en sifflant). Des émanations de la cabane principale, plus petites, à taille humaines, portée par des personnes volontaires, feront office de résurgences, produisant des sons générés par les matériaux de leurs costumes….
Tutoriel de fabrication de décors et costumes.
Benoit Mousserion a présenté les outils que la compagnie l’Homme debout a préparés pour que chacun s’approprie ce spectacle et puisse y participer. (Coiffes d’oiseau, bâtons magiques, origamis, résurgences), chacun étant libre d’ajouter et d’inventer. Une chanson, un refrain, ainsi qu’un petit pas de danse à connaître par coeur, seront bientôt mis en ligne.
Les tutoriels de fabrication, de dessin, de chant, de danse, seront diffusés dans les écoles, les centres de loisirs, les EHPAD, les centres sociaux du territoire du PARC. Ils sont déjà accessibles sur le site du PNRPL. Carburant : un peu d’huile de coude, d’imagination et de volonté. C’est un spectacle participatif à caractère citoyen. Pour ceux qui ne pourront pas se déplacer ? Privilégier les tutoriels de fabrication d’oiseaux en origami.
Sept communes du Parc se sont portées candidates
Elles doivent encore répondre à des exigences spatiales et logistiques non négligeables (Trois lieux de spectacle dans trois communes), Nawal, le grand esprit des oiseaux, se réveillant chaque matin dans un village différent. Il faut, pour le final de la nuit du 14, un sol stabilisé, une « plateforme » de 24 mètres de diamètre pour les acteurs de la Compagnie, au cœur d’une esplanade pouvant accueillir un vaste public, agrémentée d’un marché de producteurs, entourée de rues adjacentes permettant une déambulation de 700 mètres, et près d’un « lieu de nature » (pour la cabane). Pas si simple, mais que ne ferait-on pas pour aider PLUME ?
La suite aux prochains épisodes : le suspens devrait courir encore quelques semaines concernant les lieux, les idées en la matière étant encore les bienvenues. Pour de plus amples informations, l’on peut suivre étapes et évolutions du spectacle sur le site du PNRPL. Pour partager l’enthousiasme, l’imagination et l’appel au peuple, on peut écouter Benoît Mousserion.
Laurent SEITMANN
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L’histoire de la Cabane et de Plume
La Région Nouvelle Aquitaine a initié le projet d’un spectacle participatif au cœur de ses cinq Parc Naturels régionaux. Ici, le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin est en charge de sa gestion et de sa promotion. Aux commandes, une Compagnie de Théâtre de rue : « L’homme debout », dirigée par Benoît Mousserion. Debout sur ses pieds, dans sa conscience et sa dignité, l’homme est en l’occurrence une petite fille de dix ans et sept mètres de haut baptisée Plume.
L’origine :
Pendant le confinement, le fils de Benoît construisait chaque jour une cabane avec des couvertures, inspirant à son papa le thème d’un spectacle au parfum de fin « d’un monde». L’enfant, construisant sa cabane, pose un acte d’émancipation du monde des adultes. Un dedans/dehors que retrouvent les pêcheurs, les jardiniers, les migrants, les sans-abris ou les résistants…
Le propos :
Nul ne sait d’où vient cette petite fille mais le monde de Plume est menacé. Les oiseaux se sont tus. Ils ont soudainement disparu. Plume nous appelle à rejoindre son combat, à chercher la part d’humanité qui nous relie les uns aux autres, pour tenter de sauver sa cabane et faire revenir les oiseaux. Mais le compte à rebours a déjà commencé. Durant l’itinérance, les spectateurs suivront Plume dans la nuit, entreront dans sa cabane, écouteront les mémoires des anciens, l’aideront à retrouver ses oiseaux enfuis en faisant appel à travers leurs chants, à Nawal, le grand esprit des oiseaux.
Résumé des épisodes précédents : des centaines de bénévoles déjà impliqués.
- Septembre 2022 Fabrication de la marionnette géante (en osier) dans les cinq territoires concernés. Abjat-sur-Bandiat pour le PNRPL.
- Novembre 2022 : Construction de la Cabane, de la table (2,50 m de haut sur 4 de long) et des chaises géantes à l’EHPAD De Cussac.
- Décembre 2023 : Enregistrement de mémoires des anciens, d’une feuillardière à un ancien résistant centenaire, racontant leurs cabanes d’enfance ou d’adultes, libres ou contraintes.
(Un podcast par semaine audible sur le site du PNR depuis début mars)