50 % de l’activité d’Osborne solutions s’appuie actuellement sur le déploiement du No Code. Une codeuse développeuse a pour cette raison été recrutée en 2021 ; les autres membres de l’équipe, comme Quentin Berthelot, interviennent en free-lance, en fonction des demandes spécifiques des clients. Accompagnée par l’incubateur H24 à Périgueux, l’entreprise est également membre de la French Tech Bordeaux. (FTPV)
Un jeu de logo virtuel ?
Il est possible de mettre en service une application informatique sans écrire le code. Cela va d’une simple page vitrine à des applications plus complexes de gestion de clientèle, par exemple, où le client part de zéro pour construire toutes les fonctionnalités et les connexions. Le No Code associe des briques digitales déjà définies, correspondant à des compétences précises (expérience utilisateur, interface, référencement), à des interfaces de paramétrage.
Des sociétés sont ainsi relayées par des plateformes de développement qui créent et gèrent ces briques digitales pour les utilisateurs ; le client restant lié à la plateforme d’origine, qui possède le code source. Avec l’expansion d’agences No Code en France, des passerelles seront néanmoins possibles à moyen terme, comme la prise en main par des clients pour la gestion du quotidien.
Un avantage financier
Une entreprise de développement qui code aura besoin de davantage de développeurs, pour répondre à la demande de sa clientèle, ce qui a des conséquences sur le coût du service au client. Dans l’univers du No Code, le projet pourra s’avérer moins onéreux, selon sa complexité. C’est un avantage certain pour débuter et éviter une sortie de trésorerie trop importante au démarrage. Un argument souligné par Quentin Berthelot : « La différence de prix sera d’autant plus visible selon la taille du projet ; si le site est simple, ou si l’on part sur un projet complexe de deux ou trois ans par un codeur, la différence de prix sera plus élevée si c’est un no codeur ».
Bubble.io, un outil adapté à la complexité
Pour Richard Osborne, « il n’y aucune limite dans la complexité avec le No Code, à condition de choisir le bon outil », en l’occurrence Bubble.io ; ce qui n’est pas forcément le cas de toutes les agences No Code. Grâce à cet outil, le chef d’entreprise répond à toutes les exigences, qu’il s’agisse de développement ou de sécurité. En effet, Bubble.io est un serveur Amazon qui compte parmi les plus sécurisés du monde : « Le système est clos et, convenablement paramétré, il donne un niveau de sécurité relativement haut ». Il est ainsi possible de répondre à la demande de flexibilité et d’évolutivité des programmes informatiques, grâce à ce type d’outil complexe permettant d’intégrer n’importe quel module complémentaire, à condition d’avoir un codeur dans l’équipe…
Le Low Code, la solution idéale ?
Richard Osborne relève une tendance forte pour 2021 : « Si les agences de code vont intégrer de plus en plus le No Code, les no-codeurs feront l’inverse ; le No Code représentera la plus grosse partie du marché ». Un argument appuyé par Quentin : « Le fait d’intégrer le No Code représente un gain de temps sur des processus redondants mais le fait de pouvoir coder apporte une certaine finesse ». Cette combinaison Low Code est désormais reprise par de gros acteurs du monde de l’informatique internationale comme Microsoft et Amazon.
Un secteur en plein essor
Si l’on en croit Richard Osborne, en 2020, en France, on comptait une dizaine de personnes expertes en No Code. Un an plus tard, une vingtaine d’agences ont éclos. Le chef d’entreprise souligne toutefois le manque de compétences dans ce secteur avec des besoins en sous-traitance. D’où son objectif de proposer une formation dès ce mois de juillet 2021 pour des personnes débutantes, mais également pour des professionnels confirmés voulant aller plus loin. Le champ des possibles est très large avec des bénéfices importants puisqu’il est possible selon Quentin de « créer un site, une application mobile, un marketplace, une plateforme de communication et d’échanges ; en outre, une entreprise pourra également automatiser certains processus des ventes ou sa base de données. »
Dans les projets en cours, le chef d’entreprise envisage de s’adresser aux TPE et PME pour leur faire découvrir cette approche, qui propose un accompagnement sur-mesure à un coût moindre.