La journée s’est déroulée autour du premier trail de Neufont, qui en augure d’autres, et d’une randonnée matinale, suivis d’animations à partager en famille (challenge à vélo, jeux de cible, jeux gonflables, plateforme en réalité virtuelle…). Le soleil faisant son retour, il était temps de dresser le bilan de cette parenthèse de 100 jours pré-JO. « On a voulu marquer cet événement mondial, au-delà des lieux où la flamme a fait étape, et y associer le public, en particulier les jeunes à travers nos centres de loisirs, résume Jacques Auzou, président du Grand Périgueux. Avec deux parrains historiques, Manon Hostens, kayakiste qui va concourir cet été, et Joël Jeannot, porte drapeau et capitaine de l’équipe paralympique à Athènes en 2004. »
La collectivité a investi pour faire vivre ce temps fort sur son territoire, « les jeux et les équipements achetés resteront dans les centres de loisirs pour que les enfants continuent de les utiliser ». Tables de pingpong, vélos, matériel d’athlétisme, de hockey, tir à l’arc, waterpolo, badminton, basket, handball, volley, rugby, vidéoprojecteurs… Soit près de 24 000 euros d’achat pérennes.
Pari gagné
Pour Nathalie Salomon, conseillère déléguée, le pari est gagné, avec une participation du Grand Périgueux et une fréquentation à la mesure humaine de cet événement exceptionnel que constituent les JO. « Nous avons mis en avant les valeurs de l’olympisme. » Un peu plus de 53 000 euros ont été répartis sur 17 communes, porteuses de projets, pour les accompagner sur des projets aussi variés que la découverte des sports olympiques à Annesse et Beaulieu et Marsac-sur-l’Isle, du pumptrack à Château-l’Evêque, un village sportif à Mensignac, un Salon du livre des sports Olympiques à Trélissac ou une journée olympique à Périgueux, entre autres. Autant d’associations et de bénévoles à chaque fois associés à cette aventure collective. « La dynamique est réelle et l’agglo devrait poursuivre sur cet élan, le Grand Périgueux n’a pas la compétence sport mais peut s’impliquer ainsi sur des manifestations, le public a suivi, certains n’ont pas souvent l’occasion de découvrir ou pratiquer un sport. Les équipes étaient très mobilisées, comme celle autour du nouveau directeur de l’OTI pour les ateliers proposés au Fanal. »
Le Fanal en point d’ancrage
L’équipe de l’OTI, chef d’orchestre pour jouer la partition écrite pour ces 100 jours — comme l’a rappelé Michel Cadet, conseiller délégué « ravi que l’agglo s’investisse dans l’événementiel et que cela puisse perdurer de façon décentralisée sur le territoire » — a piloté à partir du Fanal de Niversac 16 animations autour du sport, de la santé et du bien-être : 12 étaient des créations spéciales pour l’occasion, dont plusieurs resteront au programme l’année prochaine, le trail à Bourrou par exemple. Des randonnées restent ouvertes en découverte libre, sur le Causse de l’Isle autour des cabanes en pierres sèches à Savignac-les-Églises ; sur la boucle du 45e parallèle à Veyrines-de-Vergt (sentier Plan départemental des itinéraires de petite randonnée) ou encore sur le sentier des truffières à Val de Louyre et Caudeau.
Centres de loisirs, les bien nommés
Joël Laguionie est allé plus loin que la compétition de pétanque décalée (avec des boules carrées fabriquées par un artisan ébéniste local) qui a étonné sa commune d’Escoire (et devrait perdurer l’an prochain) pour se féliciter des actions menées dans les centres de loisirs, sa délégation en qualité de conseiller. En partageant des moments, les 750 enfants pris en charge pendant les vacances et les temps périscolaires dans ces 14 centres distribués entre ville et ruralité ont pu échanger, « le quotidien d’un jeune de Sainte-Alvère n’est pas le même qu’un jeune de Boulazac ». Des groupes ont assisté à un entraînement et un match du BBD, un entrainement du CAP rugby, à des Olympiades inter-centres de loisirs, au passage de la flamme à Agonac et Bergerac, à des initiations skate et visites de l’exposition « Petrocorii skathes ab in perpetum ». Mention spéciale à l’applaudimètre pour Pharell et Ashraf, en service civique pour cette opération, à bord des bus dédiés pour accompagner les jeunes lors des animations.
Entre l’inauguration le 13 avril à Boulazac, avec arène olympique, expositions, Tous au vert à Lamoura ; et ce bilan dressé un peu plus de 100 jours plus tard dans la clairière de Neufont : des moments de partage et de loisirs vécus par 10 000 participants autour de 150 associations mobilisées.
À fond pour Neufont
Le site de l’étang doit son origine, en 1968, à un groupe d’habitants de Saint-Amand-de-Vergt, qui ont fait don de parcelles à des fins agricoles. Le maire de la commune rappelle aussi que la beauté et la quiétude des paysages alentours l’ont emporté : le lieu est devenu touristique, avec camping et restauration. Le Grand Périgueux en a repris la gestion en 2017 avec, depuis, une réhabilitation pour améliorer les conditions d’accueil. L’équipement, remis en valeur avec notamment une troisième étoile pour le camping et la remise aux normes de la guinguette, est très fréquenté, l’accès au lac est ouvert à tous, gratuitement. « Une façon pour nous d’accompagner les familles qui n’ont pas la chance de partir en vacances dans un contexte de difficultés pour le pouvoir d’achat », complète Jacques Auzou, qui regrette qu’un temps pluvieux accompagne ce début d’été de remise en service. « L’agglo a donné un coup de jeune à cet espace et y a investi presque 6 millions d’euros, on a aussi refait la digue.»
