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La Roque Saint-Christophe, une histoire de femmes

Marie-Luce et Sophie Touron © B.R.
FALAISES. Le site troglodytique, propriété de Jean-Max Touron, est géré par sa fille et sa petite-fille. Une suite logique pour celles qui ont passé leur enfance sur les falaises. Cette saison, le site joue la carte d'une visibilité avec Lascaux IV et l'OT Vallée Vézère.

« Je n’ai pas de premier souvenir de la Roque. » Marie-Luce Touron, la directrice générale du site troglodytique de Peyzac-le Moustier, l’avoue : elle a grandi ici, sur les falaises qui dominent la Vézère. Le site appartient à son père, Jean-Max, depuis les années 1970, les débuts du tourisme en Périgord noir. C’est en 1992 qu’elle y est entrée, comme guide. « J’étais artiste cavalière en Alsace, pointe-t-elle. Puis j’ai eu besoin de revenir en Dordogne. J’ai même monté une école du cirque à Périgueux. Mais m’impliquer à la Roque, c’est la suite logique. »

Duo complice

Aujourd’hui, Marie-Luce a gravi les échelons pour devenir directrice générale. Elle ne gère pas seulement la Roque Saint-Christophe mais aussi la Maison forte de Reignac et le Donjon et Manoir de la Salle, à Saint-Léon-sur-Vézère. La fille du propriétaire est aujourd’hui secondée par Sophie, sa fille. « On apprécie tous les jours de travailler dans un cadre comme ça, valide-t-elle. J’ai baigné ici depuis mon enfance. J’ai connu les premières caisses en bois. À 17 ans, j’y ai fait mes premières saisons, au snack, en bas. » Elle a ensuite fait un Bac pro commerce, en alternance. Dans quelle entreprise ? La Roque, bien sûr. « J’ai commencé comme agent d’accueil, puis responsable boutique, rembobine Sophie. Puis, en 2022, j’ai été nommée directrice du site. »

Une histoire de famille

La Roque Saint-Christophe, un balcon sur la Vézère © B.R.

L’idée étant qu’à terme Marie-Luce laisse la place à Sophie, à la tête du site. « Je viens un peu moins, sourit Marie-Luce. Je suis sur site du lundi au mercredi. » Quant aux relations de travail, elles sont bonnes. « Pour nous, ça fait appel à quelque chose de plus profond qu’un simple travail, dévoile la directrice générale. On n’a connu que ça. Bien entendu, il y a de l’affect. » Sophie va plus loin. « Je pense que c’est plus facile entre nous que ça ne l’a été entre mon grand-père et ma mère, considère-t-elle. En plus, on a une équipe qui fonctionne bien. »

Environnement privilégié

Et, au-delà de la simple gestion d’un des plus importants sites touristiques de la vallée Vézère, les deux femmes veulent laisser leur empreinte. Pour Marie-Luce, c’est l’aspect environnemental qui prime. « Cela me tenait à cœur depuis longtemps. En 2000, on a supprimé tous les sacs en plastique, par exemple. » Sophie, de son côté, met l’accent sur le bien-être au travail des salariés. « C’est sans doute mon côté maman poule, sourit-elle. Mais j’ai envie que l’on soit une entreprise locale et bienveillante. »

Pour les seconder, les femmes peuvent s’appuyer sur Alice et Nathalie. Quand on vous dit que, désormais, Saint-Christophe se conjugue au féminin.

Une communication à trois mains

La Roque-Saint-Christophe, Lascaux IV et l’Office de tourisme (OT) Vallée Vézère travaillent main dans la main pour une opération de communication. « On se tourne vers une clientèle de proximité, explique Cécile Lepoutre, directrice de l’OT. Notamment vers Brive. » Cette opération est partie du constat que beaucoup de gens venaient en vallée Dordogne, mais peu en vallée Vézère. « Alors que nous avons davantage de sites », assure-t-elle. Notamment Lascaux II et IV, les locomotives du département dans ce secteur. Sarlat est aussi ciblée par cette campagne d’affichage. « Et, si ça fonctionne, les années suivantes, nous associerons d’autres partenaires au projet », conclut la directrice de l’OT.