De la production artisanale aux innovations de grands groupes internationaux, du fromage traditionnel de l’abbaye d’Echourgnac à la dernière innovation de couches-culottes, d’un monde à l’autre, Imasens s’est entouré de consommateurs-testeurs pour l’aider à assurer ses études.
La structure en réalise 1140 sur site pour des acteurs de l’agroalimentaire, et ce dans le laboratoire d’analyse sensorielle lorsqu’il s’agit d’une dégustation en aveugle. Avec 920 et 890 études les années précédentes, la demande est croissante pour cette connaissance du ressenti des adultes mais aussi des enfants (6-12 ans), des ados, voire la famille entière.
Recrutement permanent
5 000 testeurs sont inscrits dans le club consommateurs via le site dédié, assemblée dans laquelle il convient de chercher les profils disponibles qui répondront aux critères CSP et âges nécessaires à chaque évaluation, sachant que 80 d’entre eux sont invités à se présenter à chaque séance. Ce qui représente un total de 68 000 participations réparties sur l’ensemble de ces volontaires. Des étudiants aiment se joindre aux testeurs le temps de leur cursus, avantage de ce profil “jeunes” qui vient facilement … mais turn-over car ils partent souvent ensuite. Les testeurs hommes adultes sont plus difficiles à mobiliser. Avis aux amateurs : la convivialité, une fois testée elle aussi, est approuvée ! Chacun participe à son rythme, avec de longues pauses si son agenda personnel le nécessite.
Récompense en bons d’achat
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Certains tests s’effectuent sur le site lorsqu’ils nécessitent une évaluation en aveugle, d’autres se déroulent à domicile (hygiène et droguerie, de la crème aux couches culottes, maquillage, lessives, produits pour animaux de compagnie…) : un système de click & collect (héritage de la période Covid durant laquelle l’activité s’est poursuivie) permet à chacun de récupérer le nécessaire au moyen de codes.
Cette disponibilité n’est pas rémunérée mais récompensée en bons d’achat, une indemnisation attractive pour bien des foyers en cette période difficile pour le pouvoir d’achat. Ces bons digitaux sont utilisables pour des courses alimentaires localement et en ligne.
Le recrutement de testeurs est permanent : certains arrivent la première fois avec une légère appréhension mais se font un plaisir de revenir car l’approche est ludique et n’a rien de technique, il s’agit davantage de ressenti. « L’innocuité et la qualité du produit sont bien sûr déjà validées, nous intervenons sur des études à portée marketing et d’image pour des clients, précise Sabine Kieser, directrice. Pour les cosmétiques, nous travaillons pour de grandes marques, toujours à l’aveugle, sur des dossiers de lancement en France et à l’international. Nous retrouvons dans les argumentaires les mots utilisés par nos panels. »
Dimension nationale
Certaines de ces études ne peuvent être menées localement car le panel comporte trop de critères à remplir : une communauté nationale de 10 000 personnes inscrites est alors sollicitée par courrier, plutôt pour des produits cosmétiques, toujours en aveugle. Une soixantaine d’études a ainsi été menée l’an passé, soit 4800 participations. « Nos tests valident les mots proposés pour désigner le produit dans les futures campagnes, et si ce n’est pas le cas le lancement est bloqué. »
Le même type d’études se pratique aussi à l’international, avec des partenaires installés aux États-Unis, en Chine, au Brésil, au Japon, en Afrique du Sud, au Moyen-Orient, en Finlande, en Grande-Bretagne, en Espagne… une quarantaine de dossiers produits ont ainsi été rédigés, pour vérifier que les allégations marketing souhaitées fonctionnent bien sur le marché visé. « Soit nous travaillons pour des clients français qui lancent un produit à l’étranger, soit nous faisons aussi des études en France pour des clients étrangers, pour le leader du marché américain en cosmétiques notamment. »
Depuis huit ans, le marché de la cosmétique — et des parfumeurs en général (de luxe, d’intérieur, pour lessive, etc.) — connaît un fort développement et Imasens s’organise pour s’adapter à chaque cible. Elle se lance dans la mise en œuvre de tests réalisés par des professionnels pour des professionnels dans le domaine de la coiffure et de l’esthétique.
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Clean label
Tous les ingrédients de nouveautés montent désormais dans l’échelle de formules plus propres et plus vertes, pour répondre aux attentes environnementales des consommateurs, qu’il s’agisse de contenu ou de packaging écoresponsable. « Nous testons aussi de nouveaux conditionnements, plus solides, pour de nouveaux usages ou pratiques, toujours anonymisés, puis en vérifiant l’impact de la marque sur le packaging… » Et l’origine France est au moins aussi importante que la portée environnementale pour le marketing.