Informations financières, constitution d’un réseau d’entreprise innovantes, collaborations futures : voilà les enjeux de la réunion proposée par la French Tech Périgord Valley, en l’occurrence Olivier Defaux, son président (Dreamtronic) et Natalia Héraut, sa directrice, dans les locaux de B2G, entreprise installée sur la ZAC de Saint-Genies. L’objectif est d’encourager les startup industrielles (en français : première usine). Souvent associées auprès du public et des établissements bancaires au seul univers numérique, les startups ne prennent pas seulement l’allure de licornes : les innovations se matérialisent dans le monde réel avec des machines et process, se confrontent à la transition écologique et pourquoi pas aux questions de relocalisation et de souveraineté, sujets remis en lumière par le Covid et la guerre en Ukraine.
La Périgord Valley ajoute aux objectifs de la French Tech, créée fin 2013 par le ministère de l’Économie pour soutenir la croissance des jeunes pousses, la dimension de la ruralité. Innovation et business peuvent-ils trouver avantage à s’installer en Dordogne ? L’éloignement des métropoles et des centres de décisions peut être compensé par la qualité de vie et un prix des terrains et de l’immobilier très attractif ! Se pose ici comme ailleurs le problème du recrutement, de la formation des jeunes, de la relation Éducation-entreprises.
Saint-Geniès : village médiéval, activités d’avenir
1000 habitants l’hiver, 4000 l’été, une trentaine d’agriculteurs encore en activité : dans les années 80, la municipalité de Saint-Geniès a préempté des terres agricoles pour la création d’une ZAC. 35 ans plus tard, la superficie est quadruplée à 8 hectares, une vingtaine d’entreprises et 150 salariés de l’artisanat et l’industrie travaillent en bordure de la D.704, à 10 minutes de Sarlat, 20 minutes de l’A89 et 30 de l’aéroport de Brive. Hôte de la réunion, l’entreprise B2G est portée par trois trentenaires, anciens du lycée Pré de Cordy, à Sarlat, avec 10 ans d’industrie au compteur en mécanique industrielle. Ils innovent avec souplesse et sur-mesure : réducteurs de vitesse, prototypes de fauteuils roulant ou moules de cuisson pour la pâtisserie résultent de leur démarche qui allie innovation, industrie locale et jeunes ruraux.
Réponses financières, solutions innovantes
David Adolphe, chargé de mission Numérique-startup de la DREETS (direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités de Nouvelle-Aquitaine) a présenté les dispositifs d’aide du plan de relance 2030 : 20 à 30 % sur des investissements de 5 millions d’euros, ce n’est pas négligeable ! Mais l’insatisfaction se profile chez les porteurs de projets plus modestes. Benoit Secrestat, maire de Proissans, chargé de l’attractivité économique au Conseil départemental, a détaillé les espaces disponibles pour l’installation dans le canton de Sarlat ainsi que les dispositifs de liaison école-entreprise proposés.
La conclusion s’est faite entre entrepreneurs et étudiants en alternance, autour d’un buffet préparé par un food-truck lui aussi innovant, Le petit bowl, d’inspiration asiatique mais uniquement à base de produits locaux… symbole du mix innovation et tradition recherché en Dordogne.
Laurent SEITMANN
Série de podcasts (à suivre aussi dans un prochain article)
• Rencontre avec Asteroidea – we are the drops (nos articles sur BIEN en Périgord : 4 février 2022 ; 1er mars 2022 ; 26 mars 2022)
• Rencontre avec Contentactic
• Rencontre avec Relax
