Risques de la santé physique et mentale au travail, les RPS se situent à l’intersection de trois grands domaines : les conditions d’emploi, l’organisation et la relation de travail. Ils concernent toutes les entreprises, avec des niveaux d’intensité différents. Les facteurs de risques, (pouvant également suivant les contextes être sources de bien-être), ont été classés en six catégories par Michel Gollac (sociologue et statisticien).
Que sont les risques psychosociaux ou RPS ?
L’intensité et le temps de travail : délais et objectifs manquant de clarté, surcharge de tâches professionnelles, intensification des horaires, interruptions régulières ; Les exigences émotionnelles : contact difficile avec différents interlocuteurs, fait de devoir masquer ses émotions, violences verbales ou physiques ; Le manque d’autonomie : faible marge de manœuvre, contrainte au niveau du rythme du travail, sous-utilisation des compétences pour travailler, tâches trop répétitives ; La mauvaise qualité des rapports sociaux au travail : manque de solidarité, pas d’espace de discussion, manque de reconnaissance pour le travail effectué ou manque de soutien du management de proximité, sentiment d’injustice organisationnel ; Conflit de valeurs et qualité empêchée : perte ou absence de sens au travail, impression de faire un travail inutile ou de ne pas avoir les moyens de faire un travail de qualité ; Insécurité de la situation de travail : précarité du contrat, retard dans le versement des salaires, insécurité socio-économique, changement organisationnel dans l’entreprise.
Ces risques représentent des coûts importants à la fois pour les entreprises, le collectif de travail, ainsi que pour les individus. D’où la nécessité de prendre un temps pour se poser des questions en amont de sa reconversion professionnelle.
Pour aller plus loin : L’accompagnement des RPS (podcast) Prévenir les RPS pour une meilleure performance de l’entreprise ?
La nécessité de mieux se connaître
En d’autres termes, il est important de questionner sa démarche de reconversion. Quelles sont les valeurs que l’on a, et en quoi il est important de les préserver ? quelles conditions de travail correspondent à ces valeurs ? Quelles sont les priorités de vie ? Quelles sont les attentes vis-à-vis de ce futur métier ? Qu’est-ce que l’on veut et qu’est-ce qu’on que l’on ne veut plus ? Quelles sont les freins à lever, qu’ils soient matériels, familiaux, personnels, pour mener à bien son projet professionnel ?
Est-ce un projet à court, moyen ou long terme ? Quelles sont les ressources que l’on possède, à la fois matérielles et personnelles, ainsi que les axes de progression ? Les représentations du métier sont-elles en adéquation avec la réalité ? Enfin qu’est-ce qui fait sens pour soi dans le travail ?
Afin d’optimiser cette démarche de questionnement et de connaissance de soi, il est important d’être accompagné : bilan de compétences, essai encadré (personnes en arrêt maladie qui vont, sous la responsabilité du service de santé au travail, découvrir un autre métier), enquête métier, coaching, soutien psychologique, conseil en évolution professionnelle, suivi Cap emploi, autant de pistes pour prévenir les mécanismes du stress au travail.
Pour tout renseignement : Service de prévention santé travail Corrèze-Dordogne –