Les lecteurs de BIEN en Périgord et de bien d’autres titres en Dordogne connaissent la signature de Marie Lemaitre, celle d’une journaliste curieuse de l’actualité locale et de ceux qui la font. Ses centres d’intérêt sont nombreux, parmi eux les produits du terroir et les chefs qui savent les manier. Côté coulisses, pas étonnant de la découvrir gourmande et bonne cuisinière : il est bon d’être invitée à sa table.
Ses amis et sa famille friands de ses deux passions, la gastronomie et l’écriture, elle a fini par écouter leurs conseils de conjuguer les deux. C’est chose faite depuis cet été avec un blog au nom évocateur, États d’âme culinaires, qui recèle déjà de nombreux articles à déguster sans modération. « J’adore l’univers de la cuisine dans son ensemble, la gastronomie, les producteurs. J’apporte souvent des gâteaux, des goûters sur mon lieu de travail. On me suggérait de lancer quelque chose, je n’osais pas… et à un moment, y’a plus qu’à ! » Avec les encouragements du jury.
Le caractère généreux de Marie se retrouve dans les recettes qu’elle se fait un plaisir de partager, « parce qu’on me les demande souvent… maintenant, c’est sur le blog ! ». Elles sont présentées en deux catégories qui ne demandent qu’à s’unir : le sucré et le salé. Photos alléchantes à l’appui : Marie parle de ce qu’elle met en pratique et pense à immortaliser ses réalisations avant de les croquer. Son initiative de tarte aux framboises-crème pistache, son fameux gâteau à l’ananas ou encore ses rochers coco express sont joliment mis en scène. On en mangerait ! Les becs salés auront autant à faire avec la tarte tatin aux champignons ou la salade de petit épeautre, pêche et avocat.
Palais curieux et fins gourmets
Comme Périgueux est la capitale du Livre gourmand, signature d’un salon biennal créé en 1990 devenu festival annuel en 2021, une rubrique de chroniques est bien sûr au menu du blog de Marie. Avec son indispensable à elle, et il s’agit bien sûr de pâtisserie : Le petit Larousse pâtissier, édition collector s’il vous plaît. On y retrouve notamment sa lecture d’Alessandra Montagne Gomes, qui a reçu le prix La Mazille l’an passé… et peut-être, parmi ses récentes chroniques, le futur lauréat 2024 ? À suivre du 15 au 17 novembre.
Enfin, autre rubrique incontournable : les bonnes adresses. On sait qu’elles sont nombreuses en Périgord, Marie les a bien sûr repérées depuis qu’elle s’y est installée, mais elle ne se prive pas de pointer ses agréables surprises au gré de ses déplacements et voyages. Restaurants et producteurs trouvent une belle place dans ce tour d’horizon des immanquables, qui ne demande qu’à s’étoffer, avec le bouche à oreille des fins gourmets.
Réseaux gourmands
Le blog est le socle principal de Marie Lemaitre pour relier nos papilles et pupilles aux mets qu’elle présente, mais il faut aussi la suivre sur les réseaux sociaux, où elle complète ses visites par des vidéos et des photos, sur Insta, Facebook et les autres.
Si la cuisine de Marie est ici forcément virtuelle, ses visiteurs sentent bien qu’elle est capable d’apprécier et de réaliser une cuisine bien réelle, et la confiance est de mise sur ses choix… forcément de bon goût.
Passion contagieuse
« Je ne fais pas seulement la cuisine, j’aime manger et bien manger. » Mais aussi dévorer des ouvrages thématiques, rencontrer des producteurs… Tout l’univers de Marie se retrouve dans ses États d’âme culinaires, blog qu’elle souhaite développer avec des portraits de restaurateurs et de fournisseurs, avec des interviews vidéo. De quoi voir si la mayonnaise prend — en moins de six mois, on peut dire que oui, avec une centaine de fidèles — et acquérir une légitimité locale avant « d’être reçue par des chefs, d’ici et d’ailleurs, et leur prendre de leur temps ». Marie publie régulièrement, une à deux fois par semaine : « il faut que ça reste un plaisir, je fais cela en plus de mon travail ». Son objectif est de découvrir un maximum de choses, en ne partageant que le meilleur, et « sûrement pas mes déceptions », car il peut y en avoir. Prochaine étape : perfectionner le côté “studio photo” dans l’appartement.
En attendant, les visiteurs du festival du Livre gourmand la croiseront forcément, elle aimerait savourer tous les temps forts prévus, mais il faudra bien choisir. « J’attendais le programme avec impatience et je l’épluche depuis qu’il est sorti. Je vais essayer de relayer mais aussi, à titre personnel, d’apprendre un maximum de choses auprès des chefs ». En premier lieu, elle rêve de rencontrer le président d’honneur, Thierry Marx, et d’assister à la démonstration du dernier vainqueur de top chef, Hugo Riboulet.
