Précoce comme de nombreux développeurs. Enzo crée son premier code à 12 ans. Dès lors, il multiplie les occasions de monter en compétences et de manipuler les différents langages de programmation.
Apprendre et entreprendre
C’est au lycée Bertran de Born qu’il s’initie sérieusement à l’informatique, grâce à son professeur Sylvain Parise. « C’est un professeur exceptionnel et je lui serais éternellement reconnaissant car il m’a beaucoup aidé », insiste Enzo. Tout en maintenant un rythme d’une vingtaine d’heures hebdomadaires de codage en plus des cours, Enzo se forme aux différents langages de codage, Java, HTML, Python. Après le Bac, il intègre un IUT à Bordeaux afin de préparer un DUT informatique. Durant tout l’été précédent la rentrée, il compte les jours avec impatience. Mais dès les premières semaines, c’est la déception. S’il rencontre des personnes talentueuses autant parmi les étudiants que les professionnels qu’il croise, il songe à tout arrêter. Il participe néanmoins à des projets enrichissants. « J’avais beaucoup développé, mais je n’avais pas d’expérience et j’avais surtout besoin de feed-back extérieur, explique Enzo ; j’ai participé à des événements notamment à un Hackathon ainsi qu’à la nuit de l’Info durant laquelle le challenge était de développer un site Internet avec toutes ses fonctionnalités ». Un beau souvenir qui ne compense pas l’ennui et la baisse de motivation qu’il ressent dans son 24 m². Il décide de rentrer à Périgueux, avec le projet de développer son activité de freelance qu’il a débutée en parallèle de ses études.
Au coeur du développement web, la collaboration
Via des plateformes de freelance, il a l’opportunité de réaliser différentes missions pour des entreprises de service du numérique. Il s’inscrit sur le réseau social des développeurs GitHub, un service Web d’hébergement et de gestion de développement de logiciels, utilisé par 100 millions de développeurs dans le monde. Cette plateforme permet de travailler en partenariat avec d’autres développeurs de logiciels professionnels sur un même projet. Il y réalise ses premiers essais qu’il publie en open source, afin d’optimiser les collaborations. Désireux de vendre des sites Web et des applications, Enzo crée Apsodia et s’entoure d’autres personnes en freelance (designer, copywriter…) avec lesquelles il travaille en complémentarité. Au-delà de sa passion pour la création de sites Web, le jeune homme aime avant tout rencontrer d’autres personnes et apprendre, même si comme d’autres avant lui, il se rend compte que « plus j’apprends et plus je me rends compte que je ne sais rien ». Il veut aussi et surtout faire bouger les lignes en sensibilisant et en amenant le Web 3 en Dordogne.
Le Web 3, la tendance Tech ?
Présenté par ses défenseurs comme l’évolution du Web 2, la première référence au concept de Web 3 est signée Gavin Wood, un informaticien qui a cofondé Ethereum, une blockchain disposant de l’Ether, sa propre cryptomonnaie, (deuxième après le Bitcoin). Il le décrit comme un écosystème en ligne décentralisé, basé sur la blockchain.
Considérant que les plateformes en ligne du Web 2 sont centralisées et contrôlées par une poignée de sociétés amassant des milliards de données personnelles et de contenus sur lesquels les utilisateurs n’ont pas de contrôle, les partisans du Web 3 veulent redonner le pouvoir aux internautes en créant un Web décentralisé et dépourvu d’intermédiaires.
Construit à partir d’une blockchain, une sorte de registre contenant la liste de tous les échanges des utilisateurs, il serait sécurisé, car reposant sur un système cryptographique de validation par les utilisateurs à chaque transaction. En se lançant comme conseiller Web 3, Enzo rencontre des personnes qui créent des logiciels en ligne élaborés avec la technologie du Web 3 et leur apporte des conseils ; comment structurer leur projet, quels processus internes ils doivent mettre en œuvre. Certain que le Web 3 vient régler différentes problématiques, notamment celle de la sécurité, Enzo travaille également à regrouper des gens qui partagent la même vision. « Ça démarre bien, constate-t-il. Je rencontre de vrais talents mais je m’aperçois qu’ils sont éparpillés et seuls sur le territoire ».
Une communauté locale de talents
Bien décidé à les fédérer, Enzo a créé une communauté privée via un serveur Discord, une sorte de réseau social permettant de rassembler des personnes avec des intérêts en commun, qui vont ainsi pouvoir échanger, interagir, partager des connaissances, des ressources et des points de vue. Il a également créé deux courtes formations gratuites en open source pour les développeurs. L’idée étant que d’autres professionnels, graphistes, copywriters avec de l’expertise, partagent également des ressources, des connaissances techniques, à destination de personnes qui se lancent.