Accueil BIEN être Des vacances sous le signe de la gourmandise en Périgord noir

Des vacances sous le signe de la gourmandise en Périgord noir

À La Roque Saint-Christophe, on découvre les mets du Moyen Âge © B.R.
MIAM ! Une quinzaine de sites touristiques du Périgord noir ont eu l'idée originale de proposer au public des ateliers autour de la gastronomie pendant les vacances scolaires. Tour d'horizon.

Descendre dans le gouffre de Proumeyssac par la nacelle en dégustant une coupe de champagne, ça a de la gueule, non ? À moins que votre truc soit plutôt la cuisine. Dans ce cas, direction les jardins de Marqueyssac, à Vézac, où le truculent artisan glacier, Roland Manouvrier, propose des ateliers de confection de sorbets. Voilà quelques exemples de l’opération Février gourmand.

L’opération est proposée et portée par treize sites du Périgord noir pendant les vacances scolaires, en partenariat avec l’Office de tourisme Sarlat-Périgord noir, en charge de la communication. « C’est la première édition, livre Katia Veyret, la directrice adjointe de l’Office. Ce sont les sites qui sont venus vers nous. Le but était de créer une animation sur toutes les vacances de février, qui est traditionnellement une période un peu creuse. »

L’opération a débuté mi-février et le premier bilan, à chaud, est assez positif. « Les sites accueillent du monde, c’est quelque chose qui plaît, valide Katia Veyret. Si, pour ce premier opus, cela s’est décidé et monté vite, le but, à terme, est que d’autres sites du coin y participent l’an prochain. L’idée de mêler bonne bouffe et patrimoine est somme toute logique. C’est ce qui fait la renommée de ce coin du Périgord. En plus, l’offre est assez variée. »

Une quinzaine de sites impliqués

© B.R.

Aux Milandes, par exemple, chez Joséphine Baker, on participe à la mise en place de la table comme à l’époque des de Caumont, les premiers propriétaires du site. Au Roc de Cazelle, on crée ses propres ustensiles, grâce à un atelier poterie. Un peu plus loin, en vallée Vézère, à La Roque Saint-Christophe, Heddy, le médiateur culturel, fait découvrir au public quelle était la nourriture au Moyen Âge. On y apprend, par exemple, que le sucre était un produit de luxe vendu par les apothicaires et que les épices servaient à soigner. La fameuse “théorie des humeurs”, qui tentait de comprendre les maladies sous le prisme de l’état d’esprit des malades, prendra fin à la Renaissance.

Une offre variée

Lascaux IV, de son côté, permet de découvrir quel était le régime de nos ancêtres, loin d’être uniquement carnivores. Le château de Beynac, quant à lui, propose des dégustations de produits locaux dans la cuisine monumentale. On le voit, le choix est large. L’Office de tourisme de Sarlat joue également le jeu, avec des visites spécifiques, autour de la gastronomie. Après deux premières semaines de vacances des régions Paris et Toulouse, les sites espèrent recevoir plus de monde avec la zone de Bordeaux pour des visites en proximité. « Pour nous, c’est un moyen de lancer un peu la saison, avant les vacances de Pâques, note Katia Veyret. La volonté, à terme, est de pouvoir proposer des thématiques toute l’année. »