Le 7 février dernier, IsleCo invitait toute personne intéressée à se pencher sur une première thématique, la résilience alimentaire et environnementale. Avec, pour supports, un jeu nourrissant et un poireau-bâton de parole dont l’efficacité pourrait inspirer certains hémicycles…
IsleCo, l’action en commun
Les 11 étapes du jeu ont permis tout à la fois de présenter les actions et les objectifs de l’association et à chacun de livrer librement ses réflexions sur le sujet à partir des interventions de Natacha, Virginie, Paul et Stanislas d’IsleCo. Et aussi de goûter certains produits de la Cagette (lire plus loin) car, comme on le sait, il faut nourrir la réflexion. « Depuis la création de l’association, nos adhérents ont mis en place de nombreuses actions autour du mieux vivre et du mieux manger, tout en préservant la planète. Certaines ont pour vocation à se poursuivre, d’autres à se transformer et de nouvelles à émerger, explique Paul Mariuzzo-Raynaud, l’un des co-fondateurs. » Virginie, animatrice principale de la réunion résilience, confirme le cadre participatif : « Inviter les habitants à se réunir nous permet d’accueillir et de s’inspirer de leurs idées, et c’est une première implication de leur part. Ensuite, libre à chacun en fonction de ses possibilités de participer à la mise en place d’actions sur le terrain. »
Ce soir-là, le groupe a d’abord proposé une définition de la résilience alimentaire et environnementale à savoir « la capacité à agir pour un système qui offrirait une alimentation saine en quantité suffisante pour l’ensemble de la population d’un territoire, en préservant la biodiversité et le paysage, tout en résistant aux conditions climatiques, politiques, économiques sur du long terme ». Sur cette base fédératrice et selon les sensibilités et compétences de chacun, des idées d’actions ont ensuite été proposées comme, entre autres, animer un food truck – point d’informations, diffuser des informations et ateliers anti-gaspi, valider la participation d’IsleCo au « Défi famille à alimentation positive » ou encore soutenir les paysans adeptes de la gestion raisonnée.
L’animation sociale d’un territoire se pense à partir de ses habitants
C’est de cette manière réellement démocratique que se forge une partie du programme annuel de l’association. Depuis le début, IsleCo souhaite soutenir et accompagner les envies des habitants en initiant des temps de rencontre et en incitant l’engagement par exemple. Beaucoup de projets ont déjà été menés à bien : La Cagette.net (outil de vente en ligne des producteur locaux), le Jardin du Partage à Douzillac (sans cesse en cours de développement, c’est un espace de culture, d’animations, de rencontres et de partage de connaissances ouvert à tous), des animations sur le territoire (passeurs de culture numérique, occitane…, catalyseur d’initiatives pour la jeunesse notamment). Dernier détail illustrant la bonne santé du tiers-lieu : les membres du conseil d’administration sont des « vieux jeunes », c’est-à-dire des jeunes qui ont bénéficié et participé à certaines actions d’IsleCo avant de choisir de s’investir pour les autres. Sans poireauter.
Myriam Poupard