Organisés dans leur grande majorité en milieu rural, les ateliers abordent différents thèmes : qualité de vie, mémoire, nutrition, équilibre, bien-être, numérique… Totalement gratuits pour les personnes inscrites, ils sont pris en charge par les caisses de retraite, et soutenus par les Conseils départementaux Dordogne et Lot et Garonne, ainsi que par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine.
BIEN en Périgord a assisté, avec une douzaine de participants, à la quatrième séance d’un atelier mémoire au Centre social Saint-Exupéry à Coulounieix-Chamiers.
Une majorité de femmes
Ces ateliers thématiques, proposés sous forme de cycles de six à douze séances de 1h30 à 3h par semaine, regroupent de huit à quinze personnes et sont animés par des professionnels. Alternant apports théoriques, échanges collectifs et exercices pratiques, ils ont depuis dix ans montré leur efficacité.
Responsable Asept Périgord-Agenais, Isabelle Lachaud revendique en effet pour le territoire Périgord Lot-et-Garonne en 2019 « l’accueil de 6700 participants pour 481 actions, avec une moyenne d’âge de 71 ans, mais regrette néanmoins la moindre participation des hommes » (84% de femmes).
Un constat partagé par Mathilde, animatrice des ateliers mémoire, qui précise que « deux hommes dans un atelier, c’est déjà énorme et que d’une manière générale ils ne se sentent pas concernés ».
Si Jean-Paul, 77 ans, déjà adepte des ateliers gym et sophrologie, « ne regrette vraiment pas d’être là », Gérard, 76 ans, inscrit sur la recommandation de son épouse, « ne s’avoue pas encore convaincu ». Ce désintérêt du public masculin représente selon Isabelle Lachaud« un vrai challenge à relever pour les années à venir ».
« Faire chauffer les cerveaux »
Les participantes ont pour leur part bien saisi les enjeux de ces ateliers, et la nécessité de poursuivre le travail amorcé lors des séances.
Convaincue « qu’il n’y a pas que les muscles à faire travailler », Colette, 70 ans, est venue « pour muscler ses neurones » et semble très satisfaite. Consciente de cette mémoire qui file entre les doigts, elle apprécie « les techniques qu’elle a pu déjà utiliser, notamment lors d’une balade dans un endroit non familier, en sollicitant mémoire associative et attention, plutôt que son smartphone qu’elle n’a pas voulu suivre comme un chien en laisse ».
Tout comme elle, Annie, 73 ans, a constaté que sa mémoire flanchait et après avoir expérimenté l’atelier gym et le yoga du rire, a souhaité suivre l’atelier mémoire. Avec une mère et une grand-mère touchées par la maladie d’Alzheimer, elle préfère anticiper et apprécie tout particulièrement « les astuces ainsi que le fait de pouvoir mesurer l’évolution grâce à une évaluation progressive au fil des séances ».
Faire résonner le singulier avec l’universel
Depuis peu, l’Asept Périgord-Agenais expérimente une autre façon plus attractive de voir la prévention et le bien vivre à la retraite grâce au théâtre d’improvisation. Avec le spectacle interactif “Si on se disait tout”, la Compagnie EnUnSeulMot s’appuie sur les témoignages des spectateurs, pour illustrer l’universalité des anecdotes et des histoires transposées sur scène. Ce nouveau concept s’inscrit dans le programme Inter-régime régional de prévention développé par les caisses, et permet d’offrir aux retraités des ressources en matière de prévention, par la médiation de la culture et des arts.