Une centrale photovoltaïque au sol, active depuis ce printemps, a été inaugurée par Apex Energies, Erea Ingenierie, la Communauté de Communes Périgord-Limousin et la Commune de Saint-Jory-de-Chalais, sur un terrain de 2,7 hectares située dans la zone d’activités du grand Gué, à Saint-Jory.« Cette parcelle du parc naturel régional Périgord-Limousin était le champ d’expérimentation idéal pour développer une centrale solaire au sol de 5 070 panneaux d’une puissance unitaire de 445 Wc », soulignent ses promoteurs.
Avec une production annuelle de 2.7 GWh, cet équipement fournit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 800 ménages, soit autant que la population du village, et permettra d’éviter l’émission de plus de 170 tonnes de CO2 sur 30 ans.
Après assèchement et remise en état du terrain, l’enherbement associé au projet a permis d’y développer l’éco-pâturage : moutons et brebis broutent paisiblement entre les alignements de panneaux. Le site a aussi pour vocation d’expliquer l’énergie solaire aux enfants des écoles des environs.
Volonté et persévérance
Bernard Vauriac, maire de Saint-Jory-de-Chalais et président du Parc naturel Périgord-Limousin (PNRPL), témoigne de l’origine du projet. C’était il y a une dizaine d’années, alors qu’il présidait la Communauté de Communes du Pays de Jumilhac. « La parcelle choisie, à vocation agricole, était inexploitable car trop humide mais elle pouvait convenir à ce type de projet. Il a demandé une forte mobilisation des élus, freinée par les mesures gouvernementales de 2008, et a été relancé lors de la création de la Communauté de Communes Périgord-Limousin dans le cadre de son Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET). Après dix années de démarches, d’études environnementales et fouilles archéologique, sa réalisation est un signe fort d’engagement de la collectivité dans le développement des énergies renouvelables. » Elle a valeur d’exemple : sa dimension durable, du point de vue de la production énergétique, se trouve renforcée par le mode écologique d’entretien du terrain grâce au troupeau de moutons d’un agriculteur local. De plus, une partie de la parcelle a été préservée après la découverte d’une espèce protégée de papillons. « Des visites seront bientôt organisées grâce à l’aménagement d’un parcours pédagogique, support de sensibilisation pour la population, les écoles, les accueils de loisirs… »