Cette année sera marquée par la mise en œuvre de la Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) sur le bassin versant de la Haute-Dronne, compétence transférée au Parc par les Comcom Pays de Nexon-Monts de Châlus, Périgord-Nontronnais, Périgord-Limousin. Un programme pluriannuel d’entretien et d’investissement est lancé sur ce bassin, avec un technicien recruté pour ce faire.
La gestion des milieux aquatiques, pour préserver la ressource en eau et garantir la continuité des cours d’eau, dans la situation nationale préoccupante que nous connaissons, repose sur un travail de fond : inventaire des zones humides et d’espèces fragiles, création d’outil pédagogique…
La préservation de la biodiversité (programme Life abeilles sauvages) et la valorisation de sites remarquables est un autre vaste terrain d’action pour le Parc : réserve naturelle régionale (Landes atlantiques) ; suivi des sites Natura 2000 Nizonne, Argentine et Haute Dronne ; plan action prairies (dont concours prairies fleuries) ; stratégie de préservation foncière des espaces naturels…
Gestion des espaces forestiers
Le Parc accompagne la valorisation durable des ressources locales, pour une prise en compte des enjeux naturels et culturels des forêts. La mise en œuvre de la charte forestière (2023-26), au-delà de faire vivre les outils déjà développés et la coopération entre territoires, suppose de sensibiliser tous les publics aux enjeux forestiers locaux, d’organiser des temps d’échanges et de discussions, d’accompagner les transformateurs dans la connaissance de tous les potentiels de la forêt (biodiversité, patrimoine) et les professionnels du bois dans la transmission des savoir-faire (le projet Castalab, atelier de production partagée et support de formation sera à reconsidérer). Et en ligne d’horizon pour tous : l’intégration des enjeux liés à l’adaptation au changement climatique, l’arbre étant un élément majeur d’adaptation du territoire.
Projet alimentaire territorial (PAT)
Pour assurer une alimentation saine au plus grand nombre, le Parc apporte son soutien à une agriculture locale et durable à travers un PAT : mise en réseau des acteurs pour une consommation de produits de qualité dans la restauration collective et traditionnelle (familles, professionnels), recherche de solutions pour le renouvellement des générations agricoles ; sans oublier la marque Valeurs Parc naturel régional avec le réseau de producteurs (miel, volaille, châtaigne…)
Tourisme durable, culture et patrimoine
Le patrimoine naturel est le principal capital touristique du Périgord-Limousin, celui que les naufragés du Covid ont aimé retrouver : le grand air, l’espace, comme une évidence qu’on aurait négligée. Le réseau Marque Valeurs Parcs et les acteurs du tourisme local s’impliquent dans la transition écologique et énergétique, l’itinérance douce (Grande boucle, nouveaux maillages de randonnées) et les sports de pleine nature épousent les enjeux environnementaux portés dans une collaboration inter-parcs.
Les métiers d’art sont autant de trésors patrimoniaux à découvrir en chemin et les ressources locales sont une intarissable source d’inspiration pour ces professionnels qui choisissent ou restent sur ce territoire. De quoi encourager le Parc à structurer son action en se portant candidat au label Pays d’art et d’histoire, développer une offre déjà conséquente (en lien notamment avec le Pôle expérimental Métiers d’art de Nontron) et valoriser les patrimoines culturels et architecturaux. L’identité occitane est aussi un vecteur d’attachement.
Cadre de vie précieux
D’autres enjeux mobilisent l’énergie des équipes du Parc, pour composer avec les paysages dans les projets d’urbanisme (avis sur les projets, conseils documentés, ateliers universitaires hors les murs…). Pour accompagner la transition énergétique, le Parc est déjà engagé dans la labellisation Réserve international de ciel étoilé, poursuit une étude de vulnérabilité des filières dans l’adaptation au changement climatique et accompagne les collectivités vers les énergies renouvelables.
Les scolaires et le jeune public, considérés comme autant de potentiels d’avenir pour la terre où ils grandissent, sont sensibilisés aux valeurs écocitoyennes par le partage de connaissance, des outils pédagogiques, des thématiques pour percer la complexité et les enjeux locaux.
Tout un monde dans un spectacle
L’ensemble de ces préoccupations aboutiront, acmé artistique, à la Cabane à Plume(s) construite par la compagnie de l’Homme debout lors de temps de résidence de création avec les habitants : ce spectacle sera joué lors des Journées du Parc, les 13 et 14 octobre. Comme une synthèse poétique des valeurs et des ambitions que le Parc fait vivre chaque jour sur le terrain de la diversité, celle des Hommes et de la nature.
Une présidente pour le Parc (lien vidéo)
Le Parc naturel régional Périgord-Limousin a élu une présidente pour succéder à Bernard Vauriac, lequel a développé la structure pendant douze années de mandat avec l’équipe d’élus et d’animateurs permanents.
Anne-Marie Almoster, codirigeante depuis une quinzaine d’années d’une société de crédit à Limoges, est aussi maire de Rochechouart et vice-présidente du département de la Haute-Vienne, après avoir été vice-présidente de la Région. Avec le collège d’élus et les équipes sur le terrain (une trentaine de salariés), le Parc mobilise un budget d’un million d’euros pour fonctionner au quotidien sur son vaste territoire.
Créer un lieu ressource pour les artisans investis dans l’économie du châtaignier, pour partager et transmettre des savoir-faire, reste un objectif même si le projet initial ne peut aboutir en l’état.
Anne-Marie Almoster entend s’investir pleinement dans cet outil, que la création de la grande Région Nouvelle-Aquitaine a simplifié en termes de fonctionnement et de lisibilité, et qu’elle aimerait voir plus fort dans le champ touristique. Celle qui aime voir avancer des projets fédérateurs — comme dans sa commune, qui porte un budget participatif depuis 2021 — a tissé des liens forts avec des réfugiés ukrainiens, notamment deux artistes dont l’œuvre orne les murs de la mairie. Arrivée en France avec ses parents qui fuyaient la dictature de Salazar, la petite fille qu’elle a été n’oublie pas la générosité de son pays d’accueil.
