Le festival investit des châteaux et églises romanes du Périgord noir, dans une volonté de prix accessibles (pass pour plusieurs concerts et réduction enfants, étudiants…) et de partage, avec un « pot » après chaque concert autour des artistes, et une répétition ouverte aux enfants : 120 jeunes de trois centres de loisirs de la région bénéficient ainsi d’initiations musicales ludiques et pédagogiques.
Le festival s’ouvre en plein air ce mercredi 20 juillet sur les bords de la Vézère, au Bugue, avec un concert-apéritif hommage à Astor Piazzolla, disparu il y a tout juste 30 ans, par la soprano argentine Yolanda Fresedo et son ensemble violon, piano et bandonéon : « elle est au tango ce que les valses de Chopin furent à la valse de salon », assurent les organisateurs. Cet hommage au génie et maestro du tango moderne, qui fusionne tango argentin, jazz et musique classique, inclut des « tubes » comme « Maria de Buenos Aires », « Balada para un loco », « Libertango » mais aussi des pièces riches en mélodie encore méconnues, avec la poésie des grands écrivains de Buenos Aires.
Cinq concerts suivent pour cette 34e édition, fidèle à la volonté du festival d’ouvrir sur la richesse et la diversité du patrimoine européen de la musique, de la Renaissance à nos jours.
En arrière-saison aussi
Parmi les rendez-vous suivants, le grand claveciniste Paolo Zanzu et la captivante contralto Anthea Pichanick feront rayonner les « Lumières italiennes » du XVIIIe siècle lundi 25 juillet, dans l’église de Tayac, aux Eyzies : un baroque virtuose, presque rococo avec du Haendel, du Vivaldi, du Scarlatti, du Porpora, autant de tubes du classique. Mercredi 27 juillet, l’ensemble à vents Stradivaria donnera la sérénade dans le magnifique décor du parc du château de Campagne, sous les auspices de Mozart et de Krommer. Le lendemain, à Saint-Chamassy, les « Enfants prodiges » fera découvrir aux jeunes générations ce que faisaient les petits Mozart, Beethoven, Chopin et Saint-Saëns à leur âge, grâce au talent de conteur de Patrick Barbier et du pianiste Jean-Marc Pont Marchesi. Déjà, il sera temps de refermer cette édition, vendredi 29 juillet, en l’abbatiale de Saint-Cyprien : l’Ensemble Baroque de Toulouse, l’un des plus remarquables actuellement dans ce registre, interprètera un programme “Exaltez Bach !”, sans oublier Torelli et Telemann.
Le festival ne sera pas clos pour autant car une suite an « Au fil des saisons » prolongera le temps fort estival avec une série de quatre concerts, de septembre à décembre, avec pour la première fois une soirée à Limeuil. Les bénévoles passionnés qui animent cette association n’ont pas fini de conjuguer exigence et convivialité.