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Commerce gagnant à Coulaures

© M.L.
DYNAMISME RURAL. Le commerce du centre-bourg de Coulaures a changé de main. Il a été repris par un couple bien connu de la commune : Ludovic et Caroline Lamand. Désormais nommé L’Ostal, le commerce ambitionne de devenir un véritable lieu de vie.

L’enseigne vient tout juste d’être installée. Le multiple rural de Coulaures va devenir L’Ostal. À sa tête, Ludovic et Caroline Lamand, les créateurs des Jardins gourmands de la Tourouge, sur la même commune, qui produit du safran.

Si la date d’ouverture n’est pas encore fixée — mais l’inauguration devrait avoir lieu mi-janvier —, le couple a déjà une idée très précise de ce qu’il va faire de ce lieu. Dans 95 m², les porteurs de projet vont assurer trois activités : épicerie, restaurant et bar.

L’épicerie, d’abord, sera uniquement approvisionnée de produits locaux. Avec leur safranière, le couple connaît déjà beaucoup de producteurs des environs et les rayons sont déjà pleins, à faire saliver les plus gourmands. Des légumes proviendront du Jardin Enchampté de Mayac, les produits de la ferme du Pouzol du maraîcher Benjamin Rodier seront aussi à l’honneur, tout comme les fromages de chèvre de Teinteillac, des bières du champ doré, les noix, typiquement périgourdines, viendront des vergers de Picard… Évidemment, les produits safranés des Jardins gourmands de la Tourouge complèteront le tout. Au total, une quinzaine de producteurs sont déjà impliqués dans le projet des Lamand.

Burgers gourmands

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Ensuite, une partie restauration est prévue. En cuisine, Ludovic Lamand cuisinera tout maison. Caroline assurera le service, la vente et le bar. À L’Ostal, les gourmands pourront manger des burger réalisés aussi à partir de produits locaux — évidemment ! — avec un burger du moment. “On souhaite proposer un menu ouvrier, avec des spécialités de saison, et locales. Une cuisine familiale et gourmande”, dévoile Ludovic Lamand, qui imagine déjà servir de la carbonade flamande, des rougails, des potages… En semaine et hors saison, la restauration n’est prévue que le midi, excepté les samedis soirs. Pour ces occasions, le restaurateur prévoit même des planches, tapas, et autres snacks. “L’été, on ouvrira aussi les soirs avec des concerts d’artistes du coin”, glisse le patron. Qui sourit : “On va changer Coulaures et ceux qui disent que ce n’est que pour les vieux. Là, on sera là pour les jeunes et les personnes âgées.”

Sur tous les fronts

La journée, un bar / salon de thé accueillera aussi les clients. Avec une quinzaine de places assises, l’idée est de proposer des cafés, petits déjeuners et viennoiseries. Ludovic Lamand en réalise déjà pour Les jardins gourmands de la Tourouge. Dans son labo, il continuera les après-midi à concevoir les produits pour le lendemain, et sera en cuisine pour le restaurant le matin.

“L’Ostal, ça veut dire maison en occitan. On veut vraiment construire un lieu multigénérationnel où on peut s’attabler autour de jeux, boire un verre, manger une pâtisserie… Bref : se sentir comme à la maison et créer un lieu de rencontres et d’échanges. »

Un projet “extraordinaire” pour la mairie

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L’édile de Coulaures, Corinne Ducrocq, ne manque pas de compliments pour parler des Lamand et de ce commerce à plusieurs facettes. “Ils sont dynamiques, intégrés, travailleurs, rigoureux, ces jeunes”, lâche-t-elle d’emblée pour parler de ce projet, pleine d’enthousiasme. Cet espace, qui appartient à la mairie, a été loué une première fois à un commerçant, qui n’a pas continué après la pandémie, avant d’être reloué après un appel à projets avec un bail précaire, renouvelé une fois, et que la municipalité n’a pas souhaité transformer en bail classique. “Ils ne répondaient plus au cahier des charges”, résume la maire. Alors, l’élue est retournée voir un autre projet qui avait été candidat à l’époque : celui de Ludovic et Caroline Lamand.

“Mon plus grand regret, c’est de ne pas leur avoir donné à eux, il y a quatre ans, mais ils voulaient attendre un an, et pour le bien-être de la commune, on a souhaité aller vite.” Le choix du projet de L’Ostal est une victoire pour la maire qui est “ravie pour la population”, “ils répondent aux besoins des habitants et sont ouverts pour créer d’autres services”. Si le commerce marche, la maire espère même agrandir en 2026 avec une véranda supplémentaire et davantage d’espace dans l’épicerie. “Je me bats pour avoir une vie de village”.