Accueil BIEN naturel Changement climatique en Périgord-Limousin : atténuation ou adaptation ?

Changement climatique en Périgord-Limousin : atténuation ou adaptation ?

© H.L.
CLIMAT. L’équipe du Parc naturel régional Périgord-Limousin a fait sa rentrée sur le thème du changement climatique : la trentaine d’agents, une quinzaine d’élus et des membres du Conseil scientifique ont participé aux différents ateliers de cette journée riche en échanges.

Le séminaire de rentrée organisé à Saint-Paul-La-Roche, coin de nature propice à la réflexion sur les actions engagées par le PNRPL, a suivi le fil rouge du changement climatique tout au long d’une journée animée par Jeanne Leroy, chargée de mission adaptation au changement climatique. Après évaluation des actions précédemment engagées, l’assistance a observé l’avancée de la révision de sa charte pour les 15 ans à venir (2026-2041) #MonParc2041.

« Les 31 agents du Parc, la quinzaine d’élus locaux (de la gouvernance du parc) et les cinq membres du Conseil scientifique, ont planché sur le changement climatique et les différentes façons de le prendre en compte pour s’y adapter, y faire face, pour le limiter… Un recueil des éléments sera distribué aux participants. » Jeanne Leroy
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Anticipations socio-environnementales

Jean-François Louineau, expert du changement climatique pour la région Nouvelle-Aquitaine, a dressé le tableau de la situation et les projections pour les années futures. Des groupes ont été constitués pour permettre à la cinquantaine de participants de découvrir les compétences de chacun. L’occasion de travailler sur cinq missions d’accompagnement des acteurs locaux dans l’adaptation au changement climatique : restauration des milieux aquatiques, amélioration de la gestion de crise des risques naturels, révision de la charte, jeunesse, mon territoire en 2040.

Foire aux pépites

Dans ce territoire repéré pour ses ressources aurifères, les actions du Parc ont été évaluées par les participants… avec des pépites, pour les actions positives ; et des cailloux, pour marquer les améliorations possibles ou les facteurs limitants.
Pour ce qui concerne les pépites, Jeanne avait réalisé un recensement unanimement apprécié : les projets pilotés par les différents chargés de mission ont un effet local assez bénéfique auprès des acteurs locaux.

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Utopie ou dystopie ? Mon monde en 2050

Le conteur Jean-François Vignaud, de l’Institut d’Études Occitanes, a animé une balade “À quoi va ressembler mon monde en 2050”. En parcourant les rues, il a captivé son auditoire avec un conte d’anticipation qui dit l’importance de la ressource locale et la nécessité de recréer une communauté villageoise, le besoin de se rapprocher et de profiter des forces du territoire. Le café associatif Les Paulissonnes est une belle illustration de cet état d’esprit.

« La prise en compte de l’action du PNR semble plus forte du côté Périgord que du côté Limousin. La culture occitane pourrait être un liant entre les différentes communautés au-delà de la départementalisation, la langue maternelle ou les classes sociales. »  Lucien Coindeau, vice-président délégué à la Culture, l’Éducation au territoire et l’Implication
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En fin de journée, Philippe Moutet, de la Fédération nationale des Parc naturels régionaux, a présenté une synthèse de l’action nationale des parcs, laboratoires d’innovations et de test.

Hervé LOUBET

 

« Deux thématiques sont à envisager dans les PNR : l’eau, avec des aléas et ses usages ; et la dimension socio-économique de l’adaptation. Cet axe me semble prioritaire et il faut que les acteurs du territoire s’approprient cette adaptation. Il faut aussi sensibiliser le jeune public. »  Philippe Moutet, référent Énergie-climat à la fédération des PNR

Conseil scientifique : des pointures dans leur domaine d’expertise

Le conseil scientifique du Parc, créé à l’automne 2023, est composé de huit membres aux expertises adaptées à ses missions : maîtres de conférence, professeurs d’université, directeurs de recherche, écologues, biologistes, sociologues…* Il vient en appui pour réaliser des études, assure un lien avec le monde de la recherche et les universités, représente le Parc dans la communauté scientifique nationale ou internationale.

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Présents à cette journée, ses membres y ont vu un laboratoire où l’on envisage des hypothèses, certaines bonnes et d’autres moins.
La “balade dans le futur” favorise la libération de l’imaginaire, des futurs souhaitables reposant sur une approche prospective autour de la nature, des paysages façonnés par l’homme, des habitants, de l’activité. Cette diversité constitue un atout pour la prise en compte des enjeux collectifs.

Dans les territoires ruraux, la question des énergies a un impact très fort, notamment parce que le déplacement y est plus compliqué. Les actions doivent y être accompagnées, avec écoute et sensibilisation.

« L’adaptation n’est pas suffisante. Il faut envisager une atténuation des conséquences du changement climatique en croisant les approches scientifiques pour initier des solutions avec la prise en compte des “angles morts”. Olivier Le Gall, directeur de Recherche INRAe

* Monica CARDILLO, maître de conférences, Histoire du droit et des institutions – Université de Limoges, secrétaire générale de l’Académie de l’Eau  / Guy COSTA, professeur, comité de suivi SylvaLIM – Université de Limoges  / Edwige GARNIER, maître de conférences en géographie et aménagement – Université de Limoges  / Gilles GUIBAUD, professeur, directeur E2Lim – Eau et Environnement Limoges UR 24133 – Université de Limoges / Olivier LE GALL, directeur de Recherche INRAe, centre de Nouvelle-Aquitaine Bordeaux / Yorick REYJOL, chef de l’équipe Écosystèmes et réseau à PatriNat (OFB-MNHNIRD-CNRS), centre d’expertise et de données sur le patrimoine naturel, site du Jardin des Plantes, Paris 5  / Benoit SAUTOUR, Professeur UMR CNRS 5805 EPOC – OASU Université de Bordeaux coordinateur scientifique réseau Futurs-act / Elise DEMEULENAERE, chargée de recherche au CNRS au Centre Alexandre Koyré (UMR 8560 CNRS – École des Hautes Études en Sciences Sociales – Muséum National d’Histoire Naturelle, campus Condorcet (Aubervilliers)