Monitrice d’équitation diplômée d’état, Cécile Mouillon est spécialisée dans l’équitation comportementale et l’éthologie équine, convaincue de son utilité dans la compréhension et l’amélioration des rapports humains grâce à la collaboration active et intuitive du cheval, au cœur de la relation.
Un label favorisant l’insertion
Labellisé “Cheval et différences”, (un réseau permettant aux centres équestres d’accueillir tous les publics), la structure Caval’Etho créée par Cécile, propose des activités équestres adaptées, à visée pédagogique et thérapeutique. Transgénérationnel, l’univers équestre favorise l’intégration, l’inclusion des personnes en difficultés ou en situation de handicap, grâce à la médiation du cheval.
En collaboration avec l’IME des Vergnes à Atur Cécile travaille avec des enfants en situation de handicap.
Des activités avec et autour du cheval, « centrées sur la symétrie, la verticalité ainsi que le relâchement », pour « apprendre à se détendre et à se relâcher ». Les entraînements proposés par Cécile conviennent à tous, « y compris aux personnes ne pratiquant pas l’équitation car dans ce cas, le travail se fait à pied uniquement ».
Un autre partenariat permet à Cécile d’intervenir au centre de détention de Mauzac auprès de deux groupes de détenus. Une action visant « remobilisation pour trouver sa place, la préparation de la réinsertion et la prise de conscience de sa responsabilité dans les actes qui ont conduit à la détention». Financée et organisée par l’hôpital de Vauclaire et reconduite jusqu’en 2022, cette opération a trouvé un écho très positif chez les détenus pour la plus grande satisfaction de Cécile.
Le cheval, un intermédiaire relationnel
Activité relais dans le cadre d’un accompagnement psychiatrique ou psychologique, outil de connaissance de soi permettant, par des séances ponctuelles, d’avancer dans son cheminement personnel, l’équitation comportementale adaptée à de nombreuses problématiques place la relation avec le cheval au cœur de la séance, y compris si l’on est un cavalier chevronné. En effet, « on est obligé de travailler sur soi car si on n’est pas bien, on ne peut pas agir avec le cheval. »
Ce dernier est en quelque sorte le support grâce auquel la médiation est possible. Uniquement dans l’instant présent, il n’émet aucun jugement quant à l’apparence physique, l’attitude ou les pensées de la personne. Il réagit simplement face au comportement de celle-ci selon ce qu’il en perçoit : menace, agressivité, plaisir, peur… Véritable miroir, il nous place instantanément face à nos contradictions, nos émotions, mettant en lumière « ce qui fait que notre comportement influe sur celui des autres. » Il est impossible de lui mentir. Par la communication essentiellement non verbale, il ressent nos intentions par le filtre de notre posture, de notre gestuelle, de notre regard. Cécile intervient alors comme « traductrice » pour reprendre, verbaliser, donner du sens à tout ce qui se joue. La personne apprend ainsi à détecter et à comprendre les signaux de son comportement, susceptibles d’influer sur celui des autres.
Au moyen de cette spécialité ancrée dans son activité professionnelle, Cécile favorise une meilleure compréhension de soi, l’insertion de personnes marginalisées par une pathologie, un accident de la vie, une maladie, contribuant ainsi à une société plus inclusive dans laquelle elle prend aussi sa place.
À lire sur le même thème : J’ai testé pour vous la médiation équine La médiation équine pour les enfants différents La médiation équine au coeur d’un atelier de remobilisation
