Trois départements de l’IUT sur quatre contribuent à cette opération, mobilisant l’énergie et l’organisation de toute la communauté universitaire, et tout particulièrement l’implication des étudiants dans le cadre de leur projet tutoré.
Agréger les talents et les initiatives
Face à la fertilité des différents initiatives menées sur le Campus dans les différents départements, Benoît Jamet, coordinateur du projet PEER a voulu ajouter « de la transversalité et du liant ». Il a réuni les différents chefs de projets, afin connecter les différentes initiatives entre elles, tout en y apportant un volet financier.
La levée de fonds, associée à l’appel à projet interne de l’université de Bordeaux, a ainsi permis de conforter les projets existants, mais également d’en développer d’autres, avec une visibilité accrue. À cet égard, la plateforme PEER récemment mise en place, suit les réalisations des différentes missions et a pour vocation de recueillir les idées des étudiants.
Développer la production et la distribution
Avec l’extension du potager et du verger collaboratifs, la poursuite de l’installation de ruches, et le poulailler bientôt connecté, le chef d’établissement a pour objectif « de développer la production pour une mise à disposition optimale via StudFood ». (Lire article)Créée en 2011 et autogérée par un groupe d’étudiants, cette épicerie solidaire sera très prochainement hébergée dans un nouveau local plus vaste.
Redonner sa place à la nature
C’est ainsi que zones boisées et zones de prairies ont repris leur place sur le Campus. Ce réinvestissement s’est accompagné d’un recensement et d’une mise en avant de la biodiversité existante, mais également de la fabrication d’écosystèmes : mare, murailles sèches et humides, méteil… Dans les prochains mois, un espace méditerranéen verra le jour, afin d’étudier ses capacités d’acclimatation à notre territoire, ainsi que sa coexistence avec la biodiversité locale.
Vers un campus auto-suffisant
Avec l’installation de panneaux photovoltaïques sur les nouveaux bâtiments en construction, et l’élimination des enjeux techniques, le chef d’établissement parie « sur l’autoconsommation du Campus », ce qui en soi est déjà un beau challenge.
En parallèle de ce projet, Benoît Jamet souhaite mettre en place un système de mesure de la consommation énergétique, afin de sensibiliser davantage les différentes communautés, à la maîtrise de leur consommation, notamment avec des concours du département le moins énergivore.
Une gestion des déchets optimisée
Toujours dans le cadre du PEER, un groupe d’étudiants s’est investi grâce à une coopération avec l’association Zéro déchet, afin d’organiser au mieux la prise en charge des déchets sur le Campus, depuis leur production jusqu’à leur traitement. Le tri sélectif a été ainsi encouragé et systématisé, via un guide des bonnes pratiques et grâce à l’acquisition de poubelles de tri, installées dans les espaces communs et les zones de circulation.
Un partenariat avec la société prestataire MéGO ! permet désormais de collecter les mégots; lesquels après avoir été centralisés, triés et tamisés sont dépollués, séparés et transformés en objets. Prochaine étape, une collaboration avec le SMD3 pourrait être étudiée, pour la mise en place de bornes de collecte des milliers de masques utilisés sur le Campus.
Encourager les déplacements alternatifs à la voiture
Si un travail mené avec Péribus a permis de récupérer un arrêt et d’améliorer les rotations, afin d’optimiser l’utilisation du bus par les étudiants, d’autres actions visent notamment à encourager le covoiturage grâce à l’utilisation de la plateforme Go Too.
Une action sur le déploiement et l’usage du vélo électrique est en cours et sera enrichie cet automne, par l’installation par le Grand Périgueux, de garages à vélos supplémentaires. Enfin, pour parachever cette forte mobilisation visant à inciter et soutenir les mobilités douces, une liaison directe entre la gare et le Campus serait un atout indéniable.
Encourager et valoriser le bénévolat
Benoît Jamet voudrait aller encore plus loin sur le plan organisationnel, afin de parfaire toutes ces opérations en cours. En effet, les différents départements n’ont pas forcément les mêmes horaires, le même rythme, et surtout ne sont pas forcément disponibles en même temps.
D’où l’idée de développer le bénévolat chez les étudiants, afin de permettre par exemple, d’ouvrir l’épicerie solidaire plus souvent, avec des horaires de permanence. Il s’agit d’un véritable enjeu pour le directeur de l’IUT qui chaque rentrée, sensibilise dans ce sens les nouvelles promotions. S’il ne devrait pas y avoir de problème pour trouver des étudiants désireux de s’investir dans le bénévolat, le plus dur sera de coordonner et d’organiser les plages horaires pour chacun d’entre eux.
Développer des partenariats avec les collectivités locales
Au-delà des collaborations avec les différentes associations qui accompagnent les projets, Benoît Jamet insiste « sur la nécessité de connecter les différentes initiatives du Campus avec la politique des collectivités locales ». Il pourrait tout particulièrement être fructueux « de s’adosser à la politique de re-végétalisation de la ville de Périgueux par exemple, ou d’étudier comment travailler avec le Grand Périgueux sur la mobilité et la gestion des déchets ».