Verteillacoise d’origine, Nathalie est rentrée au pays à la faveur du confinement en 2020. Souhaitant s’impliquer dans la vie du village, elle fait alors l’acquisition de l’ancien presbytère qu’elle transforme en lieu ouvert à la culture, et choisit aussi de s’investir dans l’association ribéracoise.
Retour aux sources
La boutique de friperie a ouvert en décembre 2022 avec plusieurs objectifs importants pour elle :
« c’est une autre façon de consommer sachant que l’industrie textile est très polluante, explique-t-elle. C’est un service supplémentaire de proximité proposé sur la commune, qui favorise le lien social, relance la culture du don et prend soin des budgets modestes. »
Une forte communauté anglaise, belge et hollandaise présente sur le secteur y retrouve son goût pour les produits de seconde main, une vraie culture dans ces pays.
La friperie ou l’art circulaire du vêtement
Les chaussures et vêtements sont propres et rangés, la cabine d’essayage disponible comme dans toute boutique. Tous les dons sont acceptés cependant et les produits plus ou moins abîmés trouvent deux débouchés.
« Lorsque c’est réparable, nous organisons des opérations « prix libre » deux fois par an : les gens prennent et donnent ce qu’ils veulent. Les éléments proches du déchet, y compris les bijoux, atterrissent quant à eux entre les mains expertes de stylistes bordelaises* Nous prévoyons d’ailleurs une exposition de vêtements upcyclés au Presbytère l’été prochain », complète Nathalie.
La boutique n’était cependant que la première étape pourvoyeuse de fonds pour la suite du projet, l’ouverture d’une recyclerie.
La recyclerie
Ouverte depuis septembre 2023, elle propose divers objets à la vente mais pas seulement. L’association a développé un partenariat avec les services sociaux pour meubler les personnes dans le besoin. Elle prend aussi des commandes et prévient les demandeurs si ce qu’ils recherchent est arrivé dans les locaux. Enfin, elle peut aller collecter les objets (dans des limites raisonnables ou sur devis) si les donateurs ne peuvent livrer.
D’autres envies dans les cartons
À moyen terme, Nathalie dépeint d’autres développements comme une section livres, cd et jeux vidéo avec espaces francophone et anglophone dans la recyclerie « ainsi qu’une partie électro-ménager.
Nous aimerions pouvoir réparer en plus de revendre, y compris des pièces détachées qui raviraient les bricoleurs. Pour cela, nous devrons trouver un local approprié et monter une filière locale de formation. »
Rien que ça ! Mais elle n’en fait pas une montagne pour autant : un emploi à temps complet (non subventionné) a déjà été créé pour la recyclerie, en plus d’un temps partiel sur la boutique… pour le moment. Six bénévoles fidèles enrichissent une équipe qui semble avoir trouvé un second souffle dans l’univers de la seconde main.
- Instagram stylistes : renee_upcycling et eclatdeclat
Myriam POUPARD