Bien dans mon assiette, bien dans mes baskets !

Rien de tel qu’un jeu pour briser la glace et comme le dit si bien Mathieu Lemoing, « la qualité des questions fait la qualité du débat ». Qu’est-ce qu’un repas équilibré, que doit-il contenir ? Activité physique et sport, est-ce la même chose ? Avec l’âge, mes besoins en protéines diminuent-ils ? Et en calcium ? À la recherche des arguments pour étayer les réponses, croyances et bonnes informations se mêlent et le professionnel vient séparer le bon grain de l’ivraie.

Combattre les idées reçues

L’atelier éclaire de sa lanterne diététique les notions de base en matière d’alimentation. Par exemple, si « c’est pas gras, le confit », dixit Eric Cantona dans le film Le bonheur est dans le pré (le débat fait toujours rage selon qu’on habite le Sud-Ouest ou non), il est certain que les protéines animales sont notre seule source de vitamine B12, utilisée pour la fabrication des globules rouges. On apprend aussi qu’il ne faut pas couvrir le thé lorsqu’il infuse afin d’en conserver les antioxydants ou encore que notre cerveau consomme 20 calories par heure de sommeil, d’où l’importance du petit déjeuner pour reprendre de l’énergie.

Repérer les leviers et les freins

« Comment se nourrir m’a toujours intéressée, confie Gisèle, venue de Saint-Sauveur.  Mais certaines recommandations sont à la mode un temps puis disparaissent alors on a parfois du mal à s’y retrouver. » Mathieu Lemoing alerte le groupe : « Attention aux charlatans qui s’engouffrent dans le marché du bien-être et discréditent les professionnels sérieux. Les diététiciens suivent quatre années d’études et s’appuient sur des expériences éprouvées ». Il est d’ailleurs formel au sujet des régimes, à bannir selon lui car c’est la porte ouverte à la frustration et à une reprise de poids supérieure ensuite. Mathieu préfère parler de “poids santé” et invite le groupe à réfléchir aux freins et aux leviers afin de l’atteindre et de le maintenir : sédentarité, alcool, tabac, finances, publicités, pathologies chroniques pour les uns, sommeil, activité physique, temps libre, équilibre alimentaire pour les autres. « La perte de poids ne doit pas être un objectif mais une conséquence », conclut-il.

Des idées pour s’organiser

Concrètement, comment faire ? Mathieu Lemoing est plutôt optimiste car « il suffit de 72 heures pour transformer un plaisir en habitude (sucre, alcool par exemple) mais la bonne nouvelle, c’est que le contraire est également vrai ! » Trois jours pour changer ses mauvaises habitudes alimentaires, c’est en effet réalisable. Les préconisations pour atteindre un certain équilibre (et pas seulement sur une balance) sont de même assez simples : adapter la préparation des repas au temps dont on dispose permet de limiter le stress, faire ses courses le ventre plein et avec les menus en tête freine les dépenses superflues, bien mastiquer facilite la digestion, privilégier la régularité à l’intensité d’une pratique sportive évite les blessures et accroît les effets bénéfiques.

Pour garder les bonnes recettes en tête, chaque participante est repartie avec un livret qui reprend très clairement les sujets abordés et les conseils pertinents afin d’être bien dans ses baskets ! Cela tombe à pic car ViaSanté proposera en mai de s’initier à la marche nordique, une autre pratique vertueuse à découvrir pour prendre soin de soi.

Myriam POUPARD