Assistante vétérinaire, Alexa est très connue en Périgord blanc et bien au-delà. On vient de loin pour lui déposer chats, chiens, hamsters, lapins, volailles, furets mais aussi des volatiles. Récemment, elle a hébergé et soigné une buse, des palombes, un loriot, blessés lors des intempéries en Ribéracois. Depuis 1994, ce sont plus de 1000 animaux qui sont passés entre ses mains.(Lire plus bas)
Être connue c’est bien, reconnue c’est mieux
Sans activité professionnelle suite à un accident du travail, Alexa ne baisse pourtant pas les bras. Elle continue d’héberger une cinquantaine de pensionnaires toutes espèces confondues. Si elle ne plaint pas les trois heures quotidiennes qu’elle leur consacre, cela devient compliqué financièrement.
Le plus souvent, Alexa utilise ses deniers pour nourrir « son arche » et donner les soins nécessaires. Et ça chiffre vite. Ne percevant quasiment aucune aide, le budget mensuel de nourriture, frais vétérinaires, atteint fréquemment cinq cents euros.
L’association qu’elle vient de créer avec sa fille, « l’Arche du Moulin d’Alexa et Angi » est une première étape. Elle pourra d’ici quelques mois prétendre à des soutiens matériels devenus indispensables. Des partenariats sont en cours avec d’autres associations, des cliniques vétérinaires ainsi que des fabricants de nourriture pour animaux.
Un cœur gros comme ça
Si elle n’a pas prêté le serment de Bourgelat, Alexa est au service des animaux parfois simplement déposés devant son portail. S’il est important de les sauver d’une mort certaine en les lui confiant, il est tout aussi primordial de se demander comment elle va les nourrir et les soigner.
Généreuse, discrète, Alexa ne se plaint pas. Elle continue son sacerdoce, car son amour pour les animaux (le virus qu’elle a passé à sa fille Angi) est plus fort que la fatigue, les soucis d’argent et de santé.
Aussi, en attendant que l’association soit éligible à des subventions, Alexa et son arche ont urgemment besoin d’aide et de dons : croquettes, graines (orge, maïs, blé), foin, médicaments vétérinaires souvent rapportés juste entamés dans les cliniques. Et pour continuer d’accueillir tous ses pensionnaires ailés dans de bonnes conditions, des cages et des volières ne seraient pas de trop.
• Sur le même sujet, lire l’un des premiers articles publiés sur notre média : Alexa s’entoure de ceux qu’on abandonne.
L’arche d’Alexa
Difficile pour cette passionnée de recenser tous les animaux accueillis depuis 1994 : il a pu lui arriver d’élever au biberon des écureuils, des chiots, des chatons, parfois une vingtaine à la fois, jusqu’à leur adoption à partir de deux mois. Une année, elle a même accueilli une dizaine de renardeaux en attendant de trouver un centre de soins qui veuille bien les accepter ; mais aussi des faons, des hérissons, de nombreux oiseaux, volailles, chèvres, furets, lapins, rats, hamsters… Impossible de dresser une liste exhaustive de toute la faune domestique et sauvage qui a trouvé refuge chez Alexa.