Les communes d’Allemans et de Bertric Burée initieront les premières réunions d’information le 24 janvier et le 2 février 2023.
Des réunions publiques
Destinées à informer les habitants, ces assemblées seront également l’occasion d’aller à la rencontre des personnes privées durablement d’emploi (PPDE) et d’identifier grâce à des ateliers, les besoins non satisfaits et considérés comme utiles par les acteurs du territoire. Des permanences relaieront les réunions publiques, afin de communiquer des informations aux personnes qui se seront manifestées.
Rappelons que les personnes privées durablement d’emploi souffrent du chômage d’exclusion et ne parviennent pas à accéder à un emploi décent dans des conditions normales du marché du travail de leur territoire. Chaque maire pourra, lorsqu’il a connaissance d’une personne dans cette situation, aller à sa rencontre pour la mettre en relation avec le Comité local pour l’emploi (CLE).
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Des propositions pour supprimer la privation d’emploi subie
À la recherche d’un local qui permettrait une meilleure visibilité, l’équipe projet avance sur le terrain des futures activités de l’entreprise à but d’emploi.
Un partenariat avec la friperie de Verteillac est à l’étude. Dans le cas où elle intégrerait l’EBE, cela faciliterait la création d’un pôle d’activité avec la mise en place d’un atelier de confection de pièces en tissus zéro déchet (furoshikis par exemple).
D’autres besoins ont été identifiés : un service de petits trajets destinés à des personnes âgées ou en situation de handicap, la location d’objets et de machines (perceuses, barnums …) moyennant un abonnement à l’année, la livraison de courses grâce à des vélos cargos électriques.
La création d’une conciergerie mobile est toujours dans les projets, avec un axe de service, mais également un axe d’écoute des personnes isolées.
La consultation des habitants, complémentaire à celle des acteurs du territoire, devrait permettre de donner une réalité à ces besoins non satisfaits, futures activités professionnelles n’entrant pas en concurrence avec les entreprises locales.
Un volet financier à conforter
Enfin, la mairie de Ribérac a cédé à l’association Prever le garage situé à proximité. Une fois rénové, il pourrait abriter l’administration de l’entreprise à but d’emploi ainsi qu’un atelier.
En outre, Ribérac s’inscrivant dans le programme « Petites villes de demain », le garage réhabilité contribuerait à la revitalisation du centre-ville et serait également fléché « entreprise à but d’emploi ». Deux atouts importants pour obtenir des crédits alloués à la réhabilitation de ce bâtiment.
Si le projet d’expérimentation TZCLD Ribérac Préver sait pouvoir compter sur le soutien plein et entier du Conseil départemental de la Dordogne ainsi que sur celui du Conseil Régional, l’équipe projet a apprécié l’aide conséquente versée rapidement par la DDETSPP, grâce à l’appui de Pauline Heckmann et d’Antoine Siossac. D’autres partenaires fidèles et investis, comme le Pays Périgord Vert, contribuent activement par leur accompagnement à la constitution de dossiers de demande de subventions, indispensables pour aller au bout du projet.
La suite de cette belle aventure humaine : La privation d’emploi, une anomalie réversible.
Un chef de projet pour coordonner le déploiement de l’expérimentation TZCLD en Ribéracois.
Ancien directeur d’Active, une association calédonienne pour le travail et l’insertion vers l’emploi, Lionel Capmarty a pris ses fonctions le 1er décembre 2022. La promotion de la démarche d’expérimentation constitue l’une des premières étapes de sa mission, en vue de préfigurer la future entreprise à but d’emploi (EBE).
Dans le cadre du processus construit et établi s’appuyant sur un consensus politique avec les maires des vingt-et-une communes, le chef de projet doit établir et finaliser le consensus avec les populations. S’agissant des réunions collectives, l’attente est grande, car outre l’information des habitants, elles seront particulièrement importantes pour recenser leurs besoins en termes de travaux et activités non pourvus, et pour aller à la rencontre des personnes privées durablement d’emploi ; celles qui sont volontaires pourront intégrer l’EBE courant 2024.
Une fois que les besoins de la population en termes de travaux non pourvus seront formalisés, il pourra définir le modèle économique de la future EBE avec un business plan prévisionnel sur quatre ans.
L’autre axe de sa démarche consiste à formaliser l’accord concernant le local cédé par la mairie de Ribérac. Sa prochaine rencontre avec le directeur des services techniques de la commune devrait permettre de projeter et de concrétiser la remise en état et les aménagements nécessaires pour l’accueil du public et du personnel de la future EBE.